Comme l’an passé, India Grangier se bat. Après un premier Tour de France très difficile en 2022 sous les couleurs du Stade Rochelais-Charente Maritime - elle était arrivée hors-délais sur l’étape reine du Markstein, à la veille de l’arrivée finale -, l’athlète de 23 ans participe une nouvelle fois à la plus grande course au monde mais cette fois-ci, pour le compte de la Conti norvégienne COOP-Hitec Products. “C’est dur mais c'est le Tour de France, je n'en attendais pas moins !”, sourit-elle auprès de DirectVelo.

“Sur la première étape, j'ai pris un gros coup de chaud. Le deuxième jour, j'ai clairement vu que je pêchais un peu dans les bosses. Je me suis accrochée avec le gruppetto. Puis pour la troisième étape, c'était un peu plus punchy. J'étais un peu plus à mon aise et j'ai pris du plaisir”. De quoi retrouver - un peu - le moral après des premières journées passées à totalement subir la course. “J'espère quand même que ça ira mieux les prochains jours. La semaine va être longue si je fais gruppetto tous les jours…”, imagine celle qui a terminé à plus d’un quart d’heure de la lauréate ce mercredi, à Rodez (voir classement). India Grangier a perdu sa coéquipière et compatriote Lucie Jounier en cours de route, lors de la troisième étape. “Elle était malade depuis le début du Tour”.

Du côté du Team COOP-Hitec Products, que peut-on espérer des quatre dernières journées ? “On veut être dans les échappées. Si je peux aller devant, personnellement, ce serait cool. On a Jenny (Rissveds) qui est assez en forme et qui grimpe bien. Sur le Tourmalet, ça pourrait le faire, peut-être pour aller chercher des points ou le Top 40. Sigrid (Haugset) pourrait peut-être y aller aussi. Sinon, on va plus particulièrement prendre les échappées”, insiste-t-elle. Voilà en tout cas encore une semaine pour parfaire son apprentissage. “L'an passé, j'étais vraiment HS sur le Tour, ma forme a décliné au fil des étapes. Là, ce n'est pas l'impression que ça me donne, mais je manque clairement d'entraînement”.