Adrien Maire : « Pouvoir gagner, c’est une libération »

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Après Lukas Kubis à Cholet Agglo Tour et Lander Loockx sur Paris-Camembert, c’est au tour d’Adrien Maire de lever les bras pour l’équipe Unibet Tietema Rockets. Le coureur de 24 ans s’est adjugé la quatrième étape du Tour de Grèce samedi dernier (voir classement). “Cette victoire signifie pas mal de choses. C’est mon premier succès chez les professionnels. C'est juste ouf ! J'ai galéré entre les chutes et la malchance jusqu'à présent cette année. Pouvoir gagner, c’est une libération”, rapporte-t-il à DirectVelo.
Unibet Tietema Rockets souhaitait rendre cette quatrième étape difficile pour faire parler les qualités de ses coureurs. “Il fallait que ce soit dur dès le début. Au bout du deuxième col, on était seulement dix au sommet. Juste avant, Giovanni Carboni s'est échappé tout seul pendant deux heures. Il m'a permis de laisser les autres faire des efforts”. Grâce à cette bonne gestion de la tactique, Adrien Maire et Giovanni Carboni se sont retrouvés dans le groupe de tête avec Diego Ulissi, Harold Martin Lopez et Anton Schiffer. “À partir de là, on finit à cinq et je me suis vraiment concentré sur le sprint. Il fallait tout donner. Aller chercher la victoire face à de grands noms comme Diego Ulissi et Harold Martin Lopez, c'est quelque chose”, ajoute-t-il, pas peu fier d'être venu à bout de la doublette de XDS-Astana.
« ON ÉTAIT L’UNE DES MEILLEURES ÉQUIPES »
Unibet Tietema Rockets venait en Grèce avec l’ambition de performer. Objectif réussi, car en plus de son succès d'étape, Adrien Maire termine 3e au classement général. “On savait que c'était possible de monter sur le podium final. On était l’une des meilleures équipes de la course. Nous avions six coureurs capables de faire de belles choses”.
Cette performance est très satisfaisante pour le natif de Nice, même s’il aurait peut-être pu espérer une meilleure place au classement général final s’il n’avait pas été retardé par une chute lors de la première journée. “L’incident est survenu à 3,5 kilomètres de l'arrivée. Il manquait 500 mètres pour entrer dans la règle des trois kilomètres. Je ne suis pas tombé, mais j’ai été piégé. On a perdu 27 secondes. Je ne dis pas que j'aurais pu devancer Lopez parce qu'il était vraiment très fort, mais la deuxième place aurait été possible”.
« JE PROGRESSE ÉTAPE PAR ÉTAPE »
Alors qu’il dispute sa deuxième saison dans le peloton professionnel (voir sa fiche DV), Adrien Maire dresse un bilan positif de ses débuts, notamment grâce au soutien de sa formation. Il désirait enfin trouver le chemin de la victoire et c'est donc chose faite. “L'équipe est là pour moi et me permet de me développer sans stress. J'étais déçu du début d’année parce qu'à chaque fois, j’étais dans les mauvais coups. J’ai montré de belles choses l’an passé, j’avais envie de confirmer ces résultats en 2025. Cette victoire est libératrice et pleine de symboles”.
Adrien Maire aura l’occasion de poursuivre sur sa lancée durant le mois d'avril où plusieurs belles courses seront au programme. “Je serai sur le Tour du Jura, la Classic Grand Besançon Doubs et ensuite, j’irai sur le Tour de Turquie. On va essayer de bien performer avec l’équipe sur ce bloc de courses. On est dans une bonne dynamique avec déjà trois victoires cette année. C'est une belle progression, on a vraiment de belles cartes à jouer”. Néanmoins, Adrien Maire ne veut pas brûler les étapes. “En 2024, j'avais gagné ma première course en Classe 2 (étape et général du Tour de Haute-Autriche, NDLR). Cette année, je me suis adjugé ma première victoire professionnelle en Classe 1. Je progresse étape par étape. Je vais essayer de viser plus haut, mais je veux garder ce feeling pour avoir des résultats. Avec l'équipe, on veut aller chercher des points UCI et montrer que nous sommes capables de grandes choses”.
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