Paris-Tours Espoirs : Les réactions

Crédit photo Elisa Haumesser - DirectVelo

Crédit photo Elisa Haumesser - DirectVelo

Alexys Brunel (Groupama-FDJ Continental) a remporté en solitaire, ce dimanche, la 77e édition de Paris-Tours Espoirs (1.2U), disputée sur 183 kilomètres entre Bonneval (Eure-et-Loir) et Tours (Indre-et-Loire). Le Français a devancé Joël Suter (Akros-Thömus) et Jonas Iversby Hvideberg (Uno-X Norwegian Development Team, voir classement). Retrouvez, ci-dessous, les réactions recueillies par DirectVelo à l'issue de l'épreuve.


Portrait de Joel SUTER

2e

« Je suis forcément un peu déçu, même si c'est un très beau résultat. J'ai crevé une fois, et j'ai eu des problèmes mécaniques à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. Au début du premier secteur gravier, j'étais à l'arrière du peloton. J'ai dû remonter pour rejoindre le premier groupe. J'étais bien dans le final, j'ai pu attaquer. Les autres se sont regardés, et j'ai réussi à prendre du champ. Du fait de ma poursuite, j'ai manqué d'un peu de fraîcheur.

Quand je suis sorti, j'ai manqué d'informations. Je ne savais pas si il y avait du monde devant ou si j'étais en tête. Je n'ai su qu'Alexys Brunel était seul échappé qu'à trois kilomètres de l'arrivée, mais il était vraiment fort aujourd'hui (dimanche).

Je n'ai pas vraiment aimé les sections en gravier, mais c'était pareil pour tout le monde et c'est le jeu...

Je termine bien la saison. J'étais déjà devant jeudi, sur Paris-Bourges (38e à 7" de Marc Sarreau, NDLR). Je ne sais pas encore ce que je vais faire l'an prochain, j'ai quelques contacts avec des équipes de niveau supérieur. »

Portrait de Jonas Iversby HVIDEBERG

3e

« Je suis très content, j’ai crevé assez tôt dans la course donc je suis satisfait de ce résultat, malgré cet incident. Ce sont des parcours qui me conviennent bien car je ne suis pas un grimpeur et je préfère des parcours où il faut avoir de la puissance. J’étais assez loin après avoir crevé, mais j’ai réussi à me glisser dans un bon groupe avec lequel nous sommes revenus à dix kilomètres de l’arrivée. J’ai ensuite attaqué et je me suis lancé seul à la poursuite des deux coureurs qui étaient à l’avant. Sans cette crevaison, j’aurais pu jouer les premiers rôles à l’avant, mais ça fait partie de la course. Je suis content d’avoir pu rejoindre le groupe de chasse à temps et de terminer sur le podium.

C'est probablement mon meilleur résultat de la saison. Je me sentais vraiment fort durant les dernières courses auxquelles j’avais participé donc c’est bien de voir un résultat enfin arriver. Je voulais finir sur le podium donc c'est bien d’avoir atteint mon but. J’ai pu gagner du respect aujourd’hui (dimanche) et l’équipe a aussi montré qu’elle était forte. Je pense avoir prouvé le niveau que j’ai et je vais sûrement endosser le rôle de capitaine à l’avenir. »

7e

« Ça a été très dur, long et usant psychologiquement. Les trois premières heures de course étaient vraiment intéressantes à cause du vent de face qui n'incitait personne à rouler. Ça a été une guerre psychologique. Ensuite, il a fallu se placer, ça a borduré sévère. Tout est rentré dans l'ordre par la suite, mais ça s'est bien passé pour l'équipe. Puis, il a fallu bien se placer avant le premier secteur gravier. C'était comme une arrivée. C'était la guerre comme à Paris-Roubaix.

J'ai eu la chance de ne pas crever pendant les secteurs. J'étais très bien placé. Je faisais attention où je mettais les roues, même si je savais que ça n'allait pas forcément suffir. Le peloton perdait des coureurs un par un. J'étais encore là donc plus ça allait, plus je pensais à la gagne. J'y croyais vraiment. Je commençais à avoir des frissons, mais j'étais trop juste dans la dernière bosse quand c'est sorti en costaud. Ça montait à une vitesse dingue.

J'ai fait ce que j'ai pu, mais il ne me restait pas beaucoup de cartouches à distribuer. J'étais un peu esseulé. Mes jambes m'ont lâché et les dix derniers kilomètres étaient un calvaire. Je savais que c'était trop tard pour gagner. Je voulais faire une belle place. C'est un beau résultat, mais c'est décevant parce que j'y ai cru. Je pensais que j'allais gagner Paris-Tours. »

Portrait de Tobias Svendsen FOSS

57e

« Aujourd'hui, c'était prévu que je renvoie la pareille à mes coéquipiers pour la superbe saison qu'ils m'ont aidé à faire. Je n'avais pas d'autre objectif, même si j'ai travaillé dur pour cette course. Je me suis sacrifié pour eux dans le final, en espérant que l'un d'entre eux gagne. On a fait la course que l'on a voulu faire. Jonas (Hvideberg) termine à la 3e place, c'est une bonne journée. Je vais maintenant me reposer quelques semaines, avant de me tourner vers 2020 avec Jumbo-Visma. Je suis très motivé et j'ai hâte de commencer ma préparation avec l'équipe. »

Portrait de Guy LE MONNIER DE GOUVILLE

41e

« J'ai crevé alors qu'il restait encore trois secteurs. Ce qui est bête, c'est que l'on est arrivés à soixante ou soixante-dix dans le premier raidar. Je ne frotte pas des masses, donc je n'étais pas devant. Je me suis quand même fait plaisir. J'habite à trois kilomètres d'ici. Finir un Paris-Tours, c'est toujours plaisant. C'est la plus grosse course que l'on fait dans la saison.

Désormais, il reste encore deux manches du Challenge Boischaut : Saulzais-le-Potier et Orval. Je compte aller jusqu'au bout de la saison. Cette année, j'ai eu des hauts et bas. J'ai gagné une course en Toutes Catégories, ce qui était mon objectif, mais j'ai beaucoup chuté cet été. J'ai fait une randonnée de 2000 kilomètres pour me relancer et maintenant, je surfe dessus. Je me surprends ces derniers temps. »

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Portrait de Tobias Svendsen FOSS
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Portrait de Joel SUTER