Maintenant, Sylvain Moniquet peut attaquer

Crédit photo Elise Chauveau

Crédit photo Elise Chauveau

Sylvain Moniquet est arrivé au départ du Tour du Jura avec quelques doutes à effacer. "J'étais déçu de mon début de saison. La semaine dernière à Liège-Bastogne-Liège, j'ai coincé dans le final, je me fais lâcher du peloton dans la côte de Saint-Nicolas. Je n'ai pas su aider Kenny Molly. Il me manquait sans doute quelques kilomètres à l'entraînement, ça m'inquiétait un peu mais c'était la première grosse course de la saison, il ne fallait pas rester sur cette déception", confie-t-il à DirectVelo.

Le passage de la forêt ardennaise à celle du Jura a redonné des fourmis dans les jambes et du souffle au coureur d'AGO-Aqua service. "Ici, après 170 kilomètres, j'ai encore les jambes", apprécie-t-il à l'arrivée de la première étape. "Je sentais que j'étais parmi les meilleurs dans les bosses", explique le coureur de 20 ans. Tellement bien qu'il se démène sans compter dans la dernière difficulté du parcours, la côte de Chaux-Champagny. "J'attaque à 15 kilomètres de l'arrivée pour rentrer sur l'échappée de quatre coureurs", où se trouvait déjà Szymon Rekita, futur vainqueur de l'étape. "On se retrouve à dix, je reste dans les roues en prévision du sprint mais quand Rekita et Hagen ressortent, je n'avais plus assez de jus. J'ai laissé beaucoup de forces dans mes attaques", analyse le 2e du Grand Prix Lekeu 2017.

Classé 8e de la première étape, 9e le lendemain et 4e du général, son comportement a rassuré l'étudiant ingénieur de gestion. "Il y avait du haut niveau à ce Tour du Jura avec les Fortuneo, les Vital Concept et les Lotto. C'est de bon augure pour la suite", apprécie-t-il. Justement, cette suite va passer la Flèche Ardennaise (1.2) avant une petite coupure, période d'examens oblige. "Puis ce sera la période des courses par étapes. Je ne connais pas encore mon programme mais il y a le Tour du Val d'Aoste, le Tour de Namur, le Tour de Wallonie", indique le 2e d'étape du dernier Tour de Namur. Sylvain Moniquet pourra alors encore mesurer ses progrès pour sa deuxième année Espoirs : "l'an dernier, je subissais. Maintenant, je peux attaquer".

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