Loris Rouiller : « Des moments courts mais trop bons »

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Loris Rouiller est peut-être bien en train de s’affirmer comme le favori du prochain Championnat du Monde Juniors de cyclo-cross. Déjà sacré Champion d’Europe au printemps, le Suisse a encore fait parler sa puissance ce dimanche pour décrocher son premier succès en Coupe du Monde, sur le circuit de Namur, en Belgique (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction du Romand après l’arrivée.

DirectVelo : Une première victoire en Coupe du Monde, c’est toujours un moment marquant !
Loris Rouiller : Ce n’est jamais facile. C’est un parcours qui me convenait, comme on en retrouve en Suisse. J’apprécie ce type de parcours. Pour moi, c’était le parcours le plus dur de la saison, mais aussi le plus beau. J’aime beaucoup Valkenburg également, mais là, c’est le meilleur. J’ai essayé de me préparer au mieux pour cette course. Cette victoire, c’est la récompense de beaucoup de travail. Enfin… J’avais déjà été récompensé une première fois par ce titre de Champion d’Europe mais il me manquait quand même un succès en Coupe du Monde depuis le début de saison. C’est encore un objectif réussi.

« JE NE VAIS PAS DIRE QUE JE ME BALADAIS... »

Comment as-tu géré ton effort sur ce circuit ?
Il y a toujours des moments durant lesquels il faut faire attention à bien gérer sa récupération et ses intensités. Le but est aussi d’essayer de faire la différence sur les endroits du parcours où tu sais que tu es le plus fort, là où tu peux faire le plus mal à tes adversaires. Je ne vais pas dire que je me baladais, ce n’est pas vrai… Mais quand tu commences à prendre de l’avance, tu réfléchis à comment bien gérer ton effort.

On t’a vu faire le show dans la dernière ligne droite…
Avec ma soeur, on essaie de s’amuser le plus possible pour savoir comment célébrer sur la ligne en cas de victoire. Ce sont des moments courts mais trop bons. Il faut en profiter.

« UNE FIERTÉ POUR MOI ET MA FAMILLE »

La Suisse a été une grande nation de cyclo-cross, ce qui semble un peu moins vrai actuellement. Tu as envie de tenir ce rôle de nouvel ambassadeur du cyclo-cross suisse ?
C’est clair que c’est important ! Il y a quelques années, les Suisses étaient les meilleurs et le cyclo-cross était le sport fétiche ici. Maintenant, c’est en Belgique que le cross est le plus important. Grâce au lancement de l’EKZ Tour, on a pu partir sur un nouveau cycle. J’ai le sentiment que ça relance un peu la discipline dans le pays. Ca me fait plaisir de porter le maillot suisse et de pouvoir le montrer partout dans le Monde, sur les podiums. Bon, j’ai le maillot de Champion d’Europe… mais je reste Suisse. C’est une fierté pour moi et ma famille.

Tu parlais de Valkenburg comme l’un de tes circuits favoris. Cela tombe bien : ce sera le lieu du prochain Mondial. En tant que Champion d’Europe et que désormais vainqueur à Namur, tu seras l’un des grands favoris !
Tout à fait. Je vais me préparer au mieux. Ce serait un gros titre dans une carrière. Ce sera très important. C’est mon plus gros objectif de la saison. J’aimerais au minimum un Top 5, voire un podium même. J’ai couru là-bas pour ma première manche de Coupe du Monde. Je connais les spécificités du parcours, comme le dévers, les escaliers, le talus... et je vais donc travailler sur des difficultés similaires à la maison, en Suisse. Il faut aussi anticiper toutes les types de météo, et s’entraîner à bien taper des pieds si c'est gelé, par exemple. Il y a plein de détails qui seront importants. Par contre, je n’ai pas prévu de me rendre à nouveau sur place. Je n’aurai pas le temps pour des stages ou un déplacement, ça me semble compliqué.

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