Pavel Sivakov : « Pas un robot »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Avec le Colombien Egan Bernal et le Belge Bjorg Lambrecht, Pavel Sivakov était l'un des grands favoris du Tour de l'Avenir. Mais le Russe, vainqueur de de la Ronde de l'Isard, du Tour d'Italie Espoirs et du Tour du Val d'Aoste, est passé à côté de la première étape de montagne. En difficulté dès le pied de la montée des Saisies, il a terminé en 45e position, à 6'43'' d'Egan Bernal. Déçu mais pas abattu, le Pyrénéen de la BMC Development a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Que s'est-il passé sur cette première étape de montagne ?
Pavel Sivakov : J'ai eu une grosse défaillance... Je pense que c'est normal à un moment, je n'ai pas eu de défaillance depuis trois mois. On m'attendait au top niveau mais je suis humain. Je ne suis pas un robot. Je me suis préparé pour être bien ici mais c'est ainsi. Au début de l'étape ça allait plutôt bien, mais dès le pied des Saisies, je n'arrivais pas à tenir ma puissance. Je n'étais vraiment pas bien. Je n'ai pas envie de me chercher des excuses mais peut-être que c'est lié au jour de repos (jeudi). J'ai roulé deux heures, fait quelques efforts... Cette journée de repos n'était peut-être pas l'idéale pour moi. Mais la raison est peut-être différente. Je vais me poser avec mon entraîneur et analyser cette journée.

Est-ce dur à accepter ?
J'ai déjà réussi ma saison. Je suis au top physiquement depuis trois mois. J'ai gagné toutes les courses auxquelles j'ai pris part. Je partais favori de la course et aujourd'hui j'étais vraiment mal. C'est difficile à accepter en effet.

« JE VOULAIS ME MESURER A BERNAL »

Tu n'as pas couru depuis mi-juillet, ça peut être une explication ?
Je ne pense pas. Il y a tout de même eu six jours de course assez intenses pour débuter ce Tour de l'Avenir. Je pense plutôt que c'est lié au jour de repos mais j'aurai la réponse ce samedi soir, après la deuxième étape de montagne. Si je suis toujours mal, ça voudra dire que mon pic de forme est passé.

Est-ce la plus grande déception de ta jeune carrière ?
Non. Franchement, à l'issue de ma victoire au Tour du Val d'Aoste, je me suis dit que tout ce qui arrivera sera du bonus. Cependant, je voulais vraiment me mesurer à un mec comme Bernal (Colombie). Alors forcément, ne pas être au top me déçoit un peu. J'ai gagné les plus grosses courses du calendrier Espoirs, je me suis mesuré à tous les meilleurs grimpeurs mondiaux sauf Bernal, je voulais me « bagarrer » avec lui... Je vais essayer maintenant d'aller chercher une étape, si ça va mieux... Je vais aussi me mettre sans problème au service de mes coéquipiers. Je vais voir comment j'ai récupéré. Je suis peut-être totalement en déclin pour cette saison 2017. Ou alors, ce n'était peut-être qu'un jour sans.

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