Franck Bonnamour, capitaine de route et dynamiteur

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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La semaine dernière, Franck Bonnamour a retrouvé l'Equipe de France Espoirs. Il n'avait plus été retenu depuis le Championnat du Monde de Richmond (Etats-Unis), en 2015. "Ça fait du bien d'être là, appréciait-il à l'occasion du stage en montagne des tricolores. J'accorde une grande importance à l'Equipe de France, ça me tenait à cœur d'y revenir". Le Breton a été retenu pour le Tour de l'Avenir. Un mois plus tard, il devrait prendre part au Championnat du Monde.

« JE M'ATTENDAIS À MARCHER UN PEU MIEUX EN 2016 »

Néo-professionnel en 2016, le puncheur de Fortuneo-Oscaro n'avait pas été sélectionné chez les tricolores, même si son nom avait circulé pour le Championnat d'Europe de Plumelec. "Je comprenais totalement ma non-sélection. Je n'avais pas donné des garanties suffisantes à Pierre-Yves (Chatelon) lors de ma première année pro". Cette saison, il espérait vivement participer au Tour de l'Avenir et surtout au Mondial. Après avoir été en contact, par mail avec le sélectionneur national, il a pu parler de vive voix avec Pierre-Yves Chatelon, à l'occasion du week-end de Plumelec et Châteaulin, fin mai. "Ça s'est fait là", glisse l'ancien Champion d'Europe Juniors.

Franck Bonnamour a su séduire le sélectionneur grâce à sa bonne première partie de saison. Il a terminé 5e d'étape aux 4 Jours de Dunkerque, 9e du Tour du Finistère, 10e du Grand Prix de Plumelec ou encore 12e du Tour du Luxembourg. Il dit avoir trouvé sa place dans le peloton pro et au sein de son équipe. "J'ai vu mes progrès, confie-t-il. Même si je savais que ça allait être une année de découverte, j'étais un peu déçu de ma saison 2016. Je m'attendais à marcher un peu mieux. J'ai surtout appris le métier. J'ai aujourd'hui plus d'expérience, j'ai plus de force... Dans l'équipe, j'ai davantage mon mot à dire".

CAPITAINE DE ROUTE DES BLEUS

Avant de rejoindre le monde pro, le coureur passé au BIC 2000 s'imaginait capable de se distinguer sur les courses flamandes. Un an et demi plus tard, il a changé d'avis. "Je n'ai pas ce profil-là. Je préfère les courses pour les puncheurs, comme certaines manches de la Coupe de France-PMU", reconnaît-il. C'est ce type de terrain qui l'attend en Bretagne pour les premières étapes du Tour de l'Avenir. Pierre-Yves Chatelon attend de lui qu'il dynamite la course. "J'espère bien marcher les premiers jours. Je me mettrai ensuite au service du collectif. Je serai limité en montagne".

Sur le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), en juin dernier, il a vu le niveau qui le séparait de certains des meilleurs grimpeurs mondiaux, comme Egan Bernal, Bjorg Lambrecht ou encore Harm Vanhoucke. Depuis qu'il a appris sa sélection pour le Tour de l'Avenir, Franck Bonnamour s'est replongé dans les classements des épreuves Espoirs. "J'ai continué de suivre les résultats l'an passé mais on le fait de moins en moins ensuite. Au Savoie, j'ai pu voir qui grimpait bien".

Il sera sur le Tour de l'Avenir le seul professionnel de l'Equipe de France, et le garçon le plus expérimenté. Garçon discret, le Costarmoricain n'est pas contre tenir le rôle de capitaine de route pour guider ses coéquipiers. Et ce n'est pas une chute "assez lourde" ce dimanche sur le Tour de Wallonie qui devrait l'empêcher d'arriver en pleine forme sur l'épreuve. Et avec des rêves d'arc-en-ciel dans un coin de la tête.

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