L’Agence Française de Lutte contre le Dopage (l’AFLD) va réduire son programme de contrôles antidopage dès 2017, "de l’ordre de 20%" selon l’Agence qui l’annonce sur son site internet.

"L’AFLD a jusqu’ici réussi à faire face malgré le manque de moyens et la qualité de son action est soulignée au plan international. Mais, aujourd’hui, sa capacité à assurer sa mission de service public est menacée, a déclaré Bruno Genevois, le Président de l’Agence.  Une réduction du nombre des contrôles porterait une atteinte sévère à la crédibilité du dispositif de lutte contre le dopage en France. Si rien n’est fait, elle est pourtant inéluctable dès 2017".

Cette situation est la conséquence d’un déficit structurel à hauteur de 650 000 € annuel que l’AFLD compensait jusqu’à présent par un prélèvement sur son fonds de roulement.

L’AFLD espérait une augmentation de sa subvention de 9% (soit 700 000€) suite au projet de loi de finances pour 2017. Mais, "contrairement à ce qu’il a publiquement annoncé, le ministère des sports a signifié à l’AFLD que cette augmentation serait neutralisée par une mesure de "gel des crédits" d’une ampleur supérieure à celles appliquées précédemment",  peut-on lire sur le site internet de l’AFLD.

Le collège de l’AFLD propose une nouvelle fois d’augmenter "de manière minime (+0.1%)" le taux de la contribution sur la cession des droits de retransmission des compétitions sportives (dite taxe Buffet). Une solution "simple dans sa mise en œuvre qui permettrait un financement autonome et durable de la lutte contre le dopage". Une lutte de plus en plus "coûteuse".

Dans ce communiqué, l’AFLD ne communique pas sur l’impact que pourrait avoir cette diminution des contrôles sur chaque sport.