Achille Waterlot : « C'est un sport que je trouve incroyable »

Crédit photo Eponine Gauvin
Après avoir levé les bras sur la Classic Coeur de Brenne en mars dernier, Achille Waterlot récidive, cette fois-ci sur une course par étapes. Le coureur du Team Cycliste Linas Montlhéry a remporté une étape ainsi que le classement général de la Classique des Bourbons (Fédérale Juniors). Il a parfaitement su gérer stratégiquement les trois étapes qui étaient au programme. “L’objectif était de gagner une étape et le général. Le contrat est rempli, donc c'est parfait. La première étape était assez intéressante sur le papier. J'avais envie de bien faire. Je suis sorti plusieurs fois en échappée, mais finalement la victoire s’est réglée au sprint. Je ne me suis pas mêlé à cette bataille vu qu'on était tous dans le même temps. Il fallait donc créer des écarts sur le contre-la-montre de la deuxième étape. J'ai gagné avec 21 secondes d'avance. Pour la troisième et dernière étape, il fallait uniquement gérer et contrôler les gars dangereux”, rapporte-t-il à DirectVelo.
Le contre-la-montre de 8,6 kilomètres autour de Vitry-sur-Loire a été le moment clé de l’épreuve. Un tracé sur lequel Achille Waterlot a su faire la différence pour s’adjuger l’étape et le maillot de leader. Pourtant, le coureur de 18 ans n’est pas un habitué de cette discipline. “C’était seulement le quatrième chrono que je faisais avec mon vélo de contre-la-montre. Je ne savais pas trop où j'en étais. C'est le premier chrono que je dispute avec le vélo bien en main. Je me suis senti vraiment fort”. Même s’il n’est pas encore un spécialiste de ce type d’effort, Achille Waterlot a pris plaisir et sent qu’il pourrait devenir meilleur. “Je ne savais pas vraiment si c'était quelque chose qui me plaisait. Maintenant que j’ai un vélo de chrono, je vois que je suis assez bon là-dedans. Il me reste encore pas mal de choses à modifier. Il y a quelques détails comme la position et les trajectoires qui ne sont pas encore optimisées, mais je sens qu'il y a de belles choses à faire”.
« J'AI UN PROFIL TRÈS COMPLET »
Originaire de la région parisienne, Achille Waterlot vit dans la vallée de Chevreuse. C’est pendant le confinement dû à la crise sanitaire du Covid-19 qu’il s'intéresse de plus près au vélo. ”Avant, je faisais du judo, mais avec le confinement, j'ai arrêté. Je voulais faire un sport d'extérieur. Un jour, j'ai vu mon voisin partir à vélo, je me suis dit que c’est ce que je voulais faire. C’est un ancien coureur, j'ai commencé avec lui et il m'a tout appris. Maintenant, c'est lui qui m'entraîne. Dans ma famille, personne n'a fait du vélo. À la base, il n’y avait rien qui me rattachait au cyclisme”. Le Francilien est tombé sous le charme de cette discipline qui lui apporte beaucoup dans son quotidien. “Le vélo est bénéfique tant sur le plan physique que sur le plan mental. C'est un sport que je trouve incroyable”.
La polyvalence d’Achille Waterlot lui permet d’être à l’aise sur différents types de terrains, une véritable valeur ajoutée. “Je me débrouille partout. Je ne suis pas vraiment un pur grimpeur, comme on a pu le voir à la Classique des Alpes. Ça faisait un an que je n’avais pas fait de col. Si je travaille spécifiquement dans ce domaine, je peux m'améliorer. J'ai un profil très complet. Je passe bien les bosses, j’ai des qualités sur le plat, et même en sprint, il m'est arrivé de faire quelques belles places”. Des qualités qui permettent au sociétaire du Team Cycliste Linas Montlhéry de réaliser une première partie de saison très solide, avec plusieurs victoires et plusieurs podiums à son actif. “J'ai fait un super début de saison avec pas mal de beaux résultats. Le but est surtout d'être le plus régulier possible, donc pour l'instant, je pense que c’est réussi”. Néanmoins, Achille Waterlot est conscient que la saison est encore longue. Il ne compte pas relâcher son investissement. Il est toujours aussi ambitieux. “Il reste encore pas mal d'échéances, donc il ne faut pas que je me rate. Je n’ai pas la chance de faire toutes les grandes courses comme les UCI, même si j’ai couru La Bernaudeau et le GP de Plouay l'an dernier. Il faut vraiment que je continue sur cette lancée pour espérer faire encore de beaux résultats et performer”. Achille Waterlot continue de grandir. Il sent que cet apprentissage lui permet de “passer des caps” au fil des mois. “Tout est bien par rapport à l'an dernier”.
« JE NE ME METS PAS DE BARRIÈRE »
L’été sera chargé pour le coureur Juniors. Il sera au départ de la Ronde de Saône-et-Loire à la fin du mois de juillet, avant le Championnat de France de l’Avenir et le GP de Plouay en août prochain. Il espère également être sélectionné pour la Classic Jean-Patrick Dubuisson, une manche de Coupe de France qui se déroulera en septembre. “L'objectif sera de performer au plus haut niveau et de montrer que je progresse de jour en jour”. Achille Waterlot abordera le Championnat de France à la Tour-du-Pin avec l’envie de bien faire. “Je suis allé repérer le parcours lors de mon passage à la Classique des Alpes. C'est un tracé que je trouve vraiment sympa et qui me correspond plutôt bien. Je veux obtenir le meilleur résultat possible”.
Comme la plupart des coureurs chez Juniors, Achille Waterlot rêve de passer professionnel. Il ne veut pas brûler les étapes et espère continuer de gravir les échelons progressivement. “On sait que les places sont chères. C'est un peu le rêve de tous les Juniors. L’année prochaine, j'espère être dans une équipe qui me permettra d'évoluer. J'ai encore de la marge, même si j'ai déjà progressé. Je ne me mets pas de barrière”. Il poursuit ses études en parallèle du vélo pour s’assurer d’avoir un bagage complémentaire s’il ne continue pas sa carrière. “Je fais une licence de droit à Saint-Quentin-en-Yvelines. C'est juste à côté de chez moi. Je verrai où j'en suis après cette licence. Maintenant que le baccalauréat est fini, je vais avoir beaucoup plus de temps pour m'entraîner”.
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