Eva Poirot sait où elle va

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Il y a quelques semaines, Ludovic Turpin voyait en Eva Poirot la possible révélation du Chambéry Cyclisme Compétition pour la saison 2025 (lire ici). L’athlète de 27 ans, venue à la compétition cycliste l’an passé, semble déjà donner raison à son directeur sportif. Ce dimanche, l’ancienne triathlète a remporté le Loire Ladies Tour après avoir dominé la dernière étape (voir classements). “C'est chouette. Je vais en profiter”, assurait-elle à DirectVelo à l’arrivée.

NATALIE QUINN ATTEND SES ADVERSAIRES

Alors que 29 filles pouvaient encore espérer remporter l’épreuve avant la dernière étape dessinée autour de Villerest, le CCC avait une tactique claire. “La moitié de l'équipe devait attaquer en début d’étape pour essayer de durcir la course. Moi, je devais commencer à bouger au moment des Grands Prix de la Montagne, après une soixantaine de kilomètres. Puis Ema (Comte) devait plutôt jouer sa carte à la fin”, rapporte Eva Poirot.

Après une élimination par l'arrière, le final a été très animé. À 20 kilomètres de l’arrivée, Natalie Quinn (États-Unis) part seule dans le dernier Grand Prix de la Montagne. Derrière, un contre se forme avec Eva Poirot et la Championne de France, Sarah Pope (Ladynamips RVC). Mais un peu plus loin, la course est neutralisée après une erreur de parcours du peloton. Au moment du nouveau départ, l’Américaine choisit d’attendre le contre, malgré une avance d'une trentaine de secondes. “J’ai senti qu’attendre les deux autres filles me donnerait une meilleure chance de rejoindre l’arrivée avant le peloton”, estime-t-elle.

L'HÉSITATION FATALE

Finalement, Ema Comte et Solène Muller (Megamo Vosges Team) parviennent à revenir sur le trio. La future sociétaire de Cofidis attaque dès la jonction, mais Natalie Quinn veille au grain. Puis Eva Poirot tente sa chance, toujours flanquée de l’Américaine, mais cette fois-ci personne ne reviendra. “J’aurais bien aimé faire un peu mieux mais, il y a des costaudes devant moi. Il ne faut pas rougir”, estime Sarah Pope, 4e du général comme l’an passé.

Dans le dernier kilomètre, Natalie Quinn, habituelle membre de la Continentale Cynisca, commet une erreur fatale. “J’ai fait la dernière descente en tête, et à un moment, je ne savais pas où il fallait aller contrairement à la fille qui était avec moi”. Eva Poirot a su en profiter pour faire coup double. “Elle n'avait peut-être pas reconnu le final. Elle croyait que c'était à droite, où il y avait la dérivation. Elle a eu un moment de doute, et j'ai pu aller chercher la victoire”. Elle montre ainsi qu’elle apprend vite et bien. “L’équipe croit en moi. Les filles sont hyper soudées. L'an dernier, on m’a donné ma chance alors que j'étais débutante. Les filles me donnaient des conseils et les bonnes stratégies, et à force on progresse et ça paie”.

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