Le Chambéry CC muscle son jeu

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Les quinze filles du Chambéry Cyclisme Compétition auront du travail cette année (voir l'effectif). “Le programme s'annonce assez chargé, avec quelques week-ends où on sera sur deux fronts. Ça va arriver au moins cinq fois pendant la saison”, rapporte à DirectVelo Ludovic Turpin. 


PRÉSENT AU TOUR DES PYRÉNÉES

Le directeur sportif n’a pas toujours voulu ou pu choisir. Il alignera ainsi une équipe ce week-end à l'Altitude Tour Gard et une autre ces prochains jours en Italie, au Trofeo Ponente in Rosa, puis une au Grand Prix de Chambéry, à la maison et le lendemain à la Coupe de France N1 à Pujols, une dans le Morbihan, pour les Coupes de France FDJ, et l’autre au Tour d’Ambert, une nouvelle course fédérale, au Tour des Pyrénées et à la BayWa.re Classique, et enfin à Paris-Bourges et au Grand Prix de Fourmies en fin de saison. “Ça ne nous ravit pas forcément de faire ce genre de double déplacement, mais c'est aussi la raison pour laquelle on a renforcé l'équipe, et que l'effectif est un peu plus étoffé”, indique l’ancien coureur professionnel.

Pour Ludovic Turpin, il est important que ses athlètes aient un calendrier qui leur permette d’évoluer sur le calendrier UCI, d’où la présence au Tour des Pyrénées et une candidature à un Tour de Bretagne finalement annulé. “C'est une manière de progresser et de proposer un programme encore plus évolué aux filles. Ça fait partie aussi du développement de l'équipe. Tous les ans, on franchit un palier”, rappelle-t-il. 

LA COUPE DE FRANCE N1 MOINS IMPORTANTE EN 2025

Le club savoyard a gagné les deux dernières éditions de la Coupe de France N1. Cette fois-ci, Ludovic Turpin ne souhaite pas en faire une priorité. “Par exemple, on mettra la meilleure équipe au Tour des Pyrénées et pas forcément sur la Coupe de France qui est en face”. L’une des exceptions sera la présence d’Ema Comte à Pujols plutôt qu'à Chambéry. “On n'oublie évidemment pas la Coupe de France N1, mais ce ne sera pas aussi important que ces dernières années”, insiste-t-il.

La présence dans l’effectif d’Ema Comte et Clémence Latimier a poussé Ludovic Turpin à corser le calendrier. “Elles doivent continuer à progresser, comme d'autres filles de l’équipe. La progression de ces jeunes filles passera par une présence sur des courses UCI”, dit le Mayennais. Il aimerait voir Ema Comte, future pro chez Cofidis (lire ici), et Clémence Latimier, qui sera à nouveau stagiaire l’été prochain chez Arkéa-B&B Hôtels, davantage actrices sur les courses internationales. “J'attends qu'elles obtiennent des résultats. Je pense qu'elles ont prouvé qu'elles avaient leur place chez les pros”.

EVA POIROT, NOUVELLE RÉVÉLATION ?

Les résultats des Chambériennes depuis plusieurs saisons ne passent pas inaperçus et pour Ludovic Turpin, il est plus aisé désormais de recruter.  “J’ai eu une quarantaine de demandes cette année, je n’en avais jamais eu autant. Il y a beaucoup d’étrangères qui postulent”. Il a fait le choix de recruter deux Canadiennes, Coralie Houde et Florence St-Onge. “Ça ne nous ressemble pas d'aller chercher des étrangères, mais ça fait aussi partie de l'évolution de l'équipe”.

Pour l’heure, il lui est difficile d’imaginer les futures révélations. “Il y a un an, je n’aurais pas imaginé que Clémence (Latimier) allait faire cette saison-là. Souvent, il faut des déclics”. Il croit beaucoup en Eva Poirot. “Ça peut être une révélation même si elle n'a pas 19 ans. On peut se révéler même à 27 ans. Eva ne faisait pas de vélo il y a encore deux ans. Je pense que, physiquement parlant, elle a le potentiel d'une Clémence”. Comme ses coéquipières, elle aura le programme pour s’exprimer. 

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