Mats VANDEN EYNDE

Acrog-Tormans Junior

6e - notre photo -

« J’ai pensé abandonner après seulement 13 kilomètres. À ce moment-là, j’étais déjà violemment tombé sur le bitume et j’ai dû reprendre mes esprits pendant environ deux minutes. J’étais étourdi et je ne pouvais pas tout de suite remonter sur le vélo. J’ai eu un peu de chance de pouvoir me glisser entre les voitures. Ça m’a permis de revenir petit à petit, de pare-chocs en pare-chocs. J'ai passé les six premiers secteurs pavés derrière. J'étais bien à l'avant dans le Carrefour de l'Arbre, mais dans le secteur pavé suivant, j'ai eu des crampes. Je ne sais pas si les gars devant moi étaient plus forts, car j'ai perdu beaucoup de forces dans la poursuite et je n'avais plus rien à manger.

Mon vélo a subi des dégâts en passant sur les pavés. Ma fourche a une fissure, mon guidon est desserré… Il n’était pas exclu que je me retrouve soudainement avec le guidon entre mes mains, complètement détaché. Mais mes jambes répondaient tellement bien que je ne voulais pas changer de vélo. On peut dire que je suis un peu fou, parce que continuer avec des vertiges, un guidon, une roue et une fourche instables, ce n’est pas très malin… Heureusement que papa et maman ne le savaient pas. Sinon, ils auraient probablement eu encore plus peur que moi. Ils seront fiers de ma prestation, j’en suis sûr. Mais ils vont sans doute aussi râler à cause des frais supplémentaires. La chute, les vertiges, un porte-bidon cassé, les gels explosés qui m’ont empêché de manger, une roue voilée, le vélo abîmé… rien ne peut changer le fait que j’ai vécu aujourd’hui une course phénoménale et un jour de gloire sur le vélo. La foule le long de Carrefour de l’Arbre et sur les autres secteurs pavés, l’arrivée sur ce vélodrome magique, c’était énorme ! C'est la plus belle course de la catégorie. Les deux prochains jours, je me reposerai complètement, je l’ai bien mérité ».

M. VANDEN EYNDE

Valentin HOFER

Cannibal B Victorious

10e

« J’ai pris un bon départ. Puis au bout de 26 kilomètres, j’ai chuté alors que je me trouvais dans les premières positions du peloton. L’impact n’était pas très violent mais j’ai dû attendre longtemps avant que ma voiture arrive et je pensais vraiment que la course était finie pour moi. J’ai quand même donné tout ce que je pouvais et je suis revenu dans le peloton au km 70. Je me suis dit là : « Ok c’est à fond jusqu’à la fin ». J’ai été un peu juste pour prendre l’échappée mais je suis quand même parvenu à prendre la 10e place. Je suis quand même content et fier de ma performance, c’était mon plus gros objectif de la saison. J’étais à l’aise dans les secteurs pavés parce que j’avais de bonnes jambes et la technique. C’était très dur, mais c’était positif ».

V. HOFER

Simon DEFRANCE

Soudal Quick-Step U19

98e

« Il y a un peu de frustration mais Paris-Roubaix, c’est comme ça. Ca peut être quitte ou double. Pour ma part, j’ai été pris dans une chute juste avant les premiers secteurs. J’ai pensé à abandonner mais on m’a toujours dit de ne pas le faire et j’avais franchement envie d’arriver à Roubaix, sur le vélodrome. Après, le temps de repartir et d’essayer de se remettre dans les voitures, j’avais déjà une minute de retard. J’ai tenté de rester dans les voitures, mais c’était difficile et un peu dangereux. Il fallait sortir de l’aspiration, donc j’ai fait des efforts assez intenses et j’ai préféré rouler à mon rythme. Je me suis isolé, puis Soen Le Pann (Decathlon AG2R La Mondiale U19 Team) m’a rejoint et on a fait toute la course ensemble. On a rattrapé plusieurs petits groupes. Je pense qu’on avait tous les deux de bonnes jambes. C’est dommage, mais c’est une bonne expérience. J’espère que l’année prochaine, je pourrai viser un bon résultat ».

S. DEFRANCE