Tim Merlier : « Je veux juste m’amuser »

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Certains ont sans doute été surpris au moment de consulter la liste des partants de cette huitième et dernière manche de la Coupe de France de cyclo-cross. Absent des sous-bois depuis le début de l’automne, Tim Merlier (Alpecin-Fenix) - vainqueur d’étape sur le Tour d’Italie et le Tour de France cette année - était présent à Troyes (Aube) ce dimanche et il a pris place sur le podium de l’épreuve (voir classement). Le Belge de 29 ans a répondu aux questions de DirectVelo après l’arrivée.

DirectVelo : Comment t’es-tu senti pour ton retour dans les sous-bois ?
Tim Merlier : J'ai pris un plutôt bon départ. J'ai essayé de suivre directement le premier, mais je n'ai pas pu. J'ai essayé de chercher la bonne trajectoire, mais je ne l'ai pas trouvée. C'était une difficulté du parcours aujourd'hui (dimanche). J'ai essayé de boucher le trou avec les deux premiers, mais j'ai fait quelques erreurs. J'ai aussi cassé ma selle après être tombé deux fois. Ensuite, j'ai roulé à mon propre tempo. Je suis 3e à l'arrivée, c'est satisfaisant. Il me reste encore du travail à faire pour être au meilleur de ma forme mais pour mon premier cross, les sensations étaient bonnes. L'hiver dernier, je n'ai pas réussi à rouler à cette allure-là. Maintenant, j'arrive à rouler une heure à la limite. J'en suis satisfait. Mais je peux encore chercher à améliorer ma technique. C'est très important en cyclo-cross.

« J’AI DIT QUE QUAND J’AURAI 35 ANS, JE VIENDRAI FAIRE LES MANCHES DE COUPE DE FRANCE »


Pourquoi avoir repris en France, à Troyes ?
Ça fait longtemps que j'ai en tête de reprendre ma saison sur le cyclo-cross de Troyes. Comme je cours dans une équipe belge, c'est très important de rouler en Belgique. Mais avec l’organisateur belge du week-end, on ne s’est pas mis d’accord pour l’argent. J'ai ensuite demandé à ma copine Cameron d'appeler l'organisateur du cyclo-cross de Troyes et on est tout de suite tombé d'accord pour que je vienne… Je suis très content de commencer ici.

Comment as-tu trouvé l’événement ?
L'ambiance est formidable et j'ai trouvé que le parcours était plus beau qu'en Belgique. J'ai été bien reçu. Dès mon arrivée à l'hôtel, j'ai dit que quand j'arrêterai la route, quand j'aurai 35 ans, je viendrai faire les manches de Coupe de France, mais Cameron n’est pas trop d'accord avec ça (rires). Mon frère aussi aimait faire des cross en France, en Espagne ou en Grande-Bretagne.

« JE PENSE FAIRE SIX OU SEPT CROSS »

Comment t’es-tu occupé depuis la fin de saison sur route ?
Après Paris-Bourges, j'ai coupé pendant deux semaines et demi. J'ai repris l'entraînement il y a un peu plus de deux mois, en travaillant vraiment depuis cinq semaines. Je n'ai pas fait assez d'entraînements pour le cyclo-cross, et ça s’est vu aujourd'hui. Maintenant, j'espère être sélectionnable pour la manche de Coupe du Monde à Rucphen. Après, on verra pour les cross en Belgique comme Loenhout, Diegem, peut-être Baal, Gullegem, puis le Championnat de Belgique. Je pense faire six ou sept cross, encore.

Avec quelles ambitions ?
Je vais essayer d'être performant sur le Championnat de Belgique et je terminerai ma saison de cross là-dessus. C'est toujours très important comme événement. Mais je veux juste m'amuser comme aujourd'hui. C'est ça le plus important. Si je fais un Top 5 sur un cyclo-cross en Belgique, je serai content. Le cyclo-cross permet de remettre en route et de faire attention à ce qu'on mange et à bien s'entraîner pendant tout l’hiver.

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