Nans Peters (France Espoirs), encore très en vue sur la dernière étape ce samedi, a pris la 4e place du Tour de l'Ain (2.1). Le pensionnaire du Chambéry CF s'est étonné cette semaine. L'Isérois, âgé de 21 ans, revient sur sa course pour DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Avais-tu prévu d'attaquer dans la descente de Giron ?
Nans Peters : Je savais que je n'étais pas en mesure de suivre les favoris dans la montée de Menthières. Il me fallait au moins 30'' d'avance au pied. J'avais reconnu cette étape et je savais que je pouvais creuser des écarts dans la descente de Giron. J'ai donc attaqué 100 mètres avant le sommet. J'avais 1'10'' à boucher. J'ai butté quand j'étais à 15'' des huit échappés, mais j'ai réussi à revenir avant le pied de Menthières. Dès l'entame de la montée, Quentin Pacher (Armée de Terre) a attaqué très fort. Je ne me suis jamais affolé. Je ne voulais pas exploser. J'ai été repris par le groupe Geniez au milieu de la montée.

Que t'inspire ta 4e place au général ?
C'est un très bon Tour de l'Ain. Je n'en espérais pas tant. J'ai réussi un bon prologue puis deux belles étapes. J'arrive à faire des places sur des étapes dures, ce n'est pas comme si j'avais fait une placette au sprint. J'ai su aller chercher des résultats grâce à mes qualités. Honnêtement, je ne pensais pas évoluer à ce niveau-là. J'ai bien bossé en montagne. J'ai fait trois stages en juillet, deux avec Chambéry CF et un autre avec l'Equipe de France. Je vois que ça a été bénéfique.

LE CHAMPIONNAT DE FRANCE AVANT LE TOUR DE L'AVENIR

Tu arriveras sur le Tour de l'Avenir avec encore plus d'ambitions ?
La pression ne sera pas sur moi. Nous avons des meilleurs grimpeurs que moi en Equipe de France. Je pense pouvoir être pas mal sur le prologue. Ça peut me correspondre. J'irai deux jours avant participer au chrono du Championnat de France Espoirs. Pour moi, ce n'est pas incompatible de le disputer avant le Tour de l'Avenir même s'il y aura cinq heures de route pour aller en Bourgogne. Je pense qu'il y a quelque chose à faire au Championnat de France même si Rémi Cavagna apparaît comme le grand favori. Si j'arrive à terminer sur le podium, c'est toujours bon à prendre. Je pense que j'aurais bien récupéré d'ici le Tour de l'Avenir. J'ai essayé d'engranger un maximum de fraîcheur la semaine dernière.

Que penses-tu des étapes de montagne du Tour de l'Avenir ?
Les trois dernières étapes seront difficiles. Je les connais bien. J'ai notamment repéré deux fois, avec mon club, celle de la Rosière. L'étape qui devrait le mieux me convenir est celle entre Annemasse et Cluses. Elle est accidentée. En tout cas, ça motive de voir que je peux suivre Sam Oomen (Rabobank) en montagne. Même si j'ai bien conscience que ce n'était pas de longs cols comme on aura au Tour de l'Avenir.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com