Théo Thomas : « Je n’ai pas été suiveur »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo
Déjà acteur samedi dernier lors de la quatrième étape du Tour Nivernais Morvan, Théo Thomas a de nouveau animé le dernier acte, ce dimanche. Le pensionnaire du SCO Dijon-Team Matériel-velo.com a attaqué dans le premier GPM, au bout d’une trentaine de kilomètres de course. “J’ai vu que le peloton était coupé. Je savais que si je marquais des points, je pourrais peut-être récupérer le maillot du meilleur grimpeur. Quand je me suis retourné, il y avait six gars juste derrière moi, puis une cassure, donc je les ai attendus. Je ne savais pas s’il fallait que je reste à l’avant, mais mon directeur sportif m’a dit de continuer, comme j’étais parti“, raconte au micro de DirectVelo l’Alsacien.
Le coureur de 23 ans a ensuite passé en tête les quatre autres côtes et a plus que conforté sa tunique distinctive. Mais surtout, au départ de cette ultime étape, il était 6e au classement général à 37 secondes du leader Adam Mitchell. Son échappée a donné des sueurs froides aux coureurs de Vendée U puisqu’il a compté plus de trois minutes d’avance et a été un moment leader virtuel. “Au début, je n’ai pas cru pouvoir renverser le général, parce que la fin du parcours était plate. En plus, au kilomètre 80 avant les deux grosses montées, j’ai eu un problème mécanique et j’ai un peu perdu pied“.
« UNE TRÈS GROSSE JOURNÉE »
À l’entame du circuit, avec ses compagnons de fugue, Théo Thomas comptait encore un peu moins de deux minutes d’avance sur le peloton. Puis l’écart a vite fondu. “En passant à la cloche, je me suis dit que ça allait être impossible parce que plus personne ne passait correctement ses relais“. À cinq bornes du terme, il n’a pas pu accompagner l’attaque d’Hugo Théot (Paris Cycliste Olympique). “Il y avait un faux plat, je l’ai monté à bon train. Puis j’ai demandé le relais et en fait, il a giclé de l’arrière. Mais je n’ai pas pu y aller, j’étais mort. Finalement, je me suis fait rejoindre par le peloton à un kilomètre de l’arrivée“.
Même s’il n’a pas pu remonter au classement général, Théo Thomas tire un bilan positif. “Ça a été une très grosse journée. J’ai porté mes couilles. Je suis satisfait parce que je n’ai pas été suiveur. En plus, je termine quand même dans le Top 10 de l’étape, après avoir été repris". Et il ne repart pas bredouille avec le paletot de meilleur grimpeur. “Inconsciemment, la perspective d’avoir ce maillot m’a aidé à aller de l’avant. C’était un challenge. Sans ça, je ne me serais peut-être pas échappé“.
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