Tour Nivernais Morvan - Et. 4 : Les réactions

Valentin DARBELLAY

Elite Fondations Cycling Team

3e de l'étape et 5e du général à 32"

« J'ai eu un saut de chaîne dans le sprint. Je ne veux pas trouver d'excuses, je n'aurais pas battu Théo Leveque qui était fort mais Adam Mitchell, c'est sûr. L'Anglais de Vendée U a lancé le sprint, quand Théo déboîte, j'essaie de le remonter et là, saut de chaine. J'étais à deux doigts de faire un soleil, heureusement la chaine est restée sur la petite plaque, je ne sais pas comment. Je termine quand même devant le gars de Dijon (Théo Thomas) mais après un numéro pareil, c'est un peu... bon je vais m'en remettre.

J'avais prévu de durcir en fin de course pour remonter des places au général, c'était le Jour J. J'ai tenté une première fois puis une deuxième avec Adam Mitchell, derrière Théo Leveque et Théo Thomas. Je l'ai ramené sur son mec devant, ça fait déjà un bon effort. Ensuite, j'ai dû cravacher parce qu'ils ne jouaient pas 100% ensemble, c'était un peu bizarre. Dans le final, je leur ai dit : "Mais vous voulez quoi ? Le maillot jaune ? Il faut y aller, ça revient derrière". Au final, ils ont bien joué, ils font 1 et 2.

Dans la première étape, je fais 4 mais j'avais déjà commis une petite erreur en lançant le sprint un peu tôt. On aurait pu faire le doublé avec Arnaud (Tendon). Demain, les derniers kilomètres sont longs, mais on ne sait jamais. Tout le monde dit que ça va être facile pour les sprinters mais si j'ai le jus, j'essaierai peut-être quelque chose  ».

V. DARBELLAY

Théo THOMAS

SCO Dijon-Team Materiel-velo.com

4e de l'étape et 6e du général à 37" - notre photo-

« J'étais un des coureurs protégés pour cette étape parce qu'elle me plaisait vraiment. Mais à l'arrivée, il y a des regrets, parce que je sens qu’il m’en a manqué dans le final. Tout ça à cause du GPM du Km 95. J’ai fait l'erreur de partir dès le pied et de mettre une cartouche. Mais une fois arrivé à 1,5 km du sommet, le peloton est revenu et ça a réaccéléré. À ce moment-là, je n'ai pas voulu faire l'effort pour continuer et faire trois bornes de col à bloc. Je me suis retrouvé dans un troisième groupe, et j'ai ensuite dû faire le jump de groupe en groupe. J’ai pu revenir à l’avant mais j'avais déjà mis la cartouche que j'aurais pu mettre dans le final…

J'ai quand même essayé de partir parce que j'ai senti que tout le monde tapait la tête dans une petite remontée assez raide, et au punch, j'en ai mis une, et en me retournant, j'ai vu Théo Leveque avec moi et je savais qu'il aimait bien ce genre d'échappée parce qu'au Beaujolais, il était parti à la première étape avec Ferreira, donc on s'est direct entendus pour rouler et c’est comme ça que s’est formée l’échappée. On savait que derrière, il y avait un de ses coéquipiers et un coureur d'Elite Fondations qui tentaient de revenir. On a continué à rouler pour les user mais j'ai senti que dans la longue ascension, je n'étais pas bien, j'ai pris 10-15 secondes de retard, et j'ai dû m'accrocher. Je n'arrivais pas à rentrer dans la descente mais dans une petite remontée d'un kilomètre, j'ai fait le jump vraiment au courage. Je savais que sur une arrivée comme ça, j'allais tout droit pour faire 4, et c'est dommage.

Je n'étais pas très bien pour le sprint final mais j'ai le sentiment qu'eux non plus. Personne ne voulait faire l'effort, et à la fin, dans le replat, je n'ai pas eu ce regain d'énergie pour être au moins 2e. Dans la dernière rampe, quand ça a déclenché, je ne me suis pas tout de suite mis en danseuse et je n'ai pas réussi à suivre. Ils étaient très forts devant, ce n'était pas évident avec deux gars de la même équipe. Ils ont joué avec moi parce qu'il y a des moments où je ne pouvais pas passer, ce n'est pas dans ma nature de ne pas prendre des relais. Et j'avais l'impression que les Vendée U allaient tout droit pour perdre la course, parce que le gars d'Elite Fondations jouait très fort. Je pense que si on avait été quatre coureurs de quatre équipes différentes, ça aurait été plus facile. 

J'ai quand même fait le vélo que j'aime en attaquant. Au final, que je gagne ou que je finisse 10e, j'ai pris du plaisir sur le vélo, c'est vraiment le but. Il y a quelques mois en arrière, je disais à ma copine que je voulais juste retrouver ce sentiment d'avoir de l'énergie pour jouer avec les meilleurs et me faire plaisir, et aujourd’hui c'était le cas. C’est vrai que dans le dernier kilomètre, j'y ai cru mais j'avais surtout en tête que j'avais fait la course, et ça, c'est ma victoire. Je sais que ça fait un peu perdant de dire ça, mais quand il y a des moments difficiles avoir des moments comme aujourd’hui, ça fait plaisir ».

T. THOMAS