Placé dans le Top 15 de la Youngster Coast (voir classement), Eliott Boulet s'en contentera. Car le coureur de la Groupama-FDJ Conti a surtout retrouvé la forme. "Je suis très content. Après le début de saison médiocre, voire nul, aux 100 Communes et à Lillers à titre personnel, je voulais me rattraper. J'étais désigné leader de l'équipe pour le sprint à la fin". Car le moins que l'on puisse dire, c'est que la course n'a pas été un long fleuve tranquille jusqu'au sprint. Les 170 kilomètres ont ressemblé à un petit chantier. "J'aime bien être bien placé à chaque course pour éviter les chutes. C'était une journée à bordures, donc je me suis retrouvé devant, sans trop de difficultés".

Le peloton a cassé à plusieurs reprises, en différents groupes, et Eliott Boulet n'a jamais eu les jambes branlantes. "Ça tournait, ça tournait, ça roulait vite. On avait 47 de moyenne à un moment. À la fin, plus on se rapprochait de l'arrivée, plus il y en avait qui sautaient des relais et qui commençaient à penser à la victoire". Alors certains courageux tentent de se débarrasser des filous. "J'ai accompagné. On a essayé de sortir plusieurs fois avec quelques mecs vers la fin quand on a vu que le peloton revenait". Finalement, le premier groupe a vu revenir un autre peloton dans la dernière partie. "On se fait juste reprendre à 20 kilomètres de l'arrivée".

« C'ÉTAIT À PRÉVOIR »

Forcément, la tâche se complique au sprint. Outre les efforts fournis toute la journée pour empêcher les groupes derrière de revenir, l'emballage final se fait donc à 50. "Je suis quand même content. Je n'avais plus de jus pour faire le sprint à l'arrivée". D'autant que la main d'œuvre manquait. "J'étais avec Baptiste (Grégoire) au début. On s'était dit en début de course, qu'on allait être tous les deux et que ça allait être bien. Mais après, ça a reborduré. Il y avait des chutes aussi". Finalement, Maxime Decomble et Reef Roberts étaient aux côtés du Breton dans ce qui était une rentrée pour les Espoirs. "Le DS nous avait dit que ça allait frotter. C'était la première course Espoir de l'année. Une grosse course en Belgique en plus".

Au moment de faire le bilan, Eliott Boulet n'est donc pas surpris du scénario du jour et de la difficulté de la course. "C'était à prévoir. C'est pour ça qu'on voulait rester le mieux placé possible. Même si j'étais le leader, j'étais première ligne et je ne bougeais pas. Comme ça, je n'avais pas à frotter derrière. J'ai super bien couru et les sensations reviennent". C'est donc avec le sourire que l'ancien Champion de France Junior du contre-la-montre s'apprête à découvrir la WorldTeam. "Je fais la Roue Tourangelle et Paris-Camembert normalement. Ensuite, tout ce qui est Liège-Bastogne-Liège, Paris-Roubaix, Tour de Bretagne. Et c'est déjà pas mal". Car là aussi, le rythme risque d'être élevé.