Yannis Voisard n’est pas pressé en ce début de saison. Le grimpeur de Tudor ne s’attendait pas à avoir ses meilleures sensations sur les premières courses. Et pour cause, il a connu un hiver différent des autres années. “J'ai fait l'armée en Suisse, ça a retardé un peu les choses mais c'est aussi une volonté de notre part, avec le staff, de retarder un peu la forme. Il y aura des choses plus tard dans la saison que je n'ai encore jamais faites”, rapporte à DirectVelo le garçon qui devrait participer cette année à son premier Grand Tour.

Fin janvier, le coureur, souvent très régulier sur les courses par étapes, a tout de même terminé dans le Top 15 des deux étapes difficiles du Tour d’Arabie Saoudite (voir sa fiche DirectVelo). “Ça suit ce qu'on a prévu pour le début de saison”, observe le coureur engagé ce samedi sur les Strade Bianche.

« ÇA NE CHANGE PAS GRAND-CHOSE »

Le Jurassien de 26 ans passe des paliers année après année, comme l’équipe Tudor où il est arrivé en 2020, à l’époque où elle s’appelait encore Swiss Racing Academy et évoluait en Continental. Cet hiver, il a vu arriver deux des meilleurs puncheurs du monde, Julian Alaphilippe et Marc Hirschi. “Leur arrivée apporte beaucoup de sérénité à l'équipe. Ce sont tout de même deux coureurs d'une grande expérience. Avoir des coureurs de ce type, c'est ce qui nous manquait ces dernières années”. Leur présence ne bouleverse ni le quotidien ni les ambitions du Suisse. “Pour moi, ça ne change pas grand-chose parce qu'au final, j'essaie de faire ma carrière. Mais bien sûr, tactiquement sur les courses, c’est différent avec eux”.

Actuellement dans sa troisième saison au sein d’une ProTeam, Yannis Voisard découvre encore. “Je suis toujours en phase d'apprentissage. Je dispute chaque année une nouvelle course, je n'ai pas encore fait de Grand Tour par exemple. J'essaie toujours de progresser chaque année”. Et pour le moment il y est toujours parvenu, doucement mais sûrement.