Maxime Decomble veut manger la montre et la montagne

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Maxime Decomble commence à trouver son rythme de croisière. Classé premier Français à la Course de la Paix, il a réitéré cette performance le week-end dernier, au Tour de Gironde, au pied du podium (voir classement). "De base j'étais venu en Gironde pour le chrono, finalement ça ne s’est pas aussi bien passé que je l’espérais, je fais 12 mais j'aurais pensé faire mieux". Sur sa faim mais loin d’être abattu, il s’est consolé avec un bon classement général. "J'ai eu de la chance, on a l'habitude que ça sprinte au Tour de Gironde, finalement il y a eu une 2e étape tortueuse, j'ai réussi à remonter huit places, et ça s’est figé à la dernière. Je suis content de faire 4e, mais le week-end est mitigé". Même s’il a vu ses coéquipiers Hugo Tapiz et Dylan Massa décrocher chacun un Top 5 d'étape. "Collectivement on fait une belle course, mais c’est surtout sur le chrono que j’aurais aimé faire mieux", répète-t-il.

Lorsqu’il évoque la Course de la Paix, la semaine précédente, sous le maillot bleu, c’est encore le chrono qui vient en premier dans sa bouche. "C'était une belle semaine. Les écarts se sont faits au chrono, mais j’ai eu un problème de vélo, je l’ai fait avec le vélo d'un coéquipier, Tom (Lambert Wetzel). Je fais 15 mais j'aurais pu faire mieux avec mon propre vélo. Sachant que le général se fait là-dessus, c’est dommage". Car outre ce contre-la-montre, il était difficile de faire des écarts sur la Coupe des Nations tchèque. "On a fait un bon week-end, mais à part Nordhagen qui était au dessus, il y avait un très bon niveau global. On arrive à 30 sur l'étape reine, d'habitude c’est beaucoup moins. Je finis à une seconde du Top 10, ça ne se joue à rien. Mais on est très content avec Matys (Grisel) qui en gagne une".

« IL MANQUE LA VICTOIRE, SURTOUT »

Si Maxime Decomble mise sur les chronos, c’est parce qu’il apprécie l’exercice. "Le chrono me plait, j'avais un vélo du club qui était un ancien vélo, mais là j’ai du meilleur matériel, je suis content de ça, ça motive. C’est une discipline que j'aime bien, l'année dernière j’avais gagné à Olliergues, et je fais 6e des France", se rappelle le coureur du VC La Pomme Marseille, qui sent qu’il a plus de facultés à faire la course cette année. "On voit un changement, l'an passé on vivait plus à l’intérieur du peloton, là c'est nous qui sommes devant, on voit la différence, même dans les classements. Je fais une bonne première partie de saison". Mais il n’est pas encore complètement comblé. "Je suis mieux que l’année dernière à cette période, où je n’étais pas top. Mais il manque la victoire, surtout. Au Giro di Primavera, j'avais mal joué, je n'étais passé pas loin".

Sur l’épreuve UCI italienne, il avait mal géré son final. "Physiquement j'étais plus fort, on arrive à trois et je fais des erreurs dans le final. Au sprint j'emmène et j'ai lancé aux 300 mètres, super loin. Et je me fais battre nettement. Si j'avais mieux joué stratégiquement, j'aurais gagné". Maxime Decomble attend l’été. "Les vrais objectifs vont être surtout l'été, là où je performe le plus. J’ai de gros objectifs sur des épreuves montagneuses, comme la Classique des Alpes, le Valromey… J'aimerais bien performer au France chrono aussi". S’il évoque le Valromey, ce n’est pas anodin. Il avait l’année passée pris la 2e place du général en tant que J1, derrière Emil Herzog. "On peut toujours faire mieux, sourit-il. Mais j’ai un peu de pression. On devrait faire un stage montagne avec le club, pour préparer. Je vais me préparer de mon coté aussi. Cette année il y a un chrono par équipes, ça va peser sur le général". Et ce n’est pas pour déplaire à Maxime Decomble.

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