Clément Berthet s'en rapproche

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Début de saison solide pour Clément Berthet. Sans faire de bruit, le coureur d’AG2R Citroën prend de plus en plus de place au sein de la WorldTeam tricolore en se montrant extrêmement régulier. Après une seconde partie de saison 2022 très intéressante, le résident de Montfaucon (Doubs) - à quelques kilomètres de Besançon - a lancé son exercice 2023 en terminant 16e de l’UAE Tour puis 15e de Paris-Nice, dimanche (voir classements). Le tout en jouant le rôle d’équipier de luxe pour Aurélien Paret-Peintre, lequel a sans doute perdu sa place dans le Top 10 lors d’une chute dans l’ascension du Col de la Couillole durant la septième étape. “Sur ce Paris-Nice, je découvre. C’est spécial. On m'avait dit que c'était un mini-Tour de France et effectivement, il y a un peu de tout. Il y a plus de tension que sur les autres courses. Personnellement, je n'ai pas des sensations extraordinaires mais je fais au mieux”, expliquait-il dimanche matin auprès de DirectVelo, en marge de la dernière étape.

« JE FAIS ENCORE QUELQUES PETITES ERREURS »

Pour rappel, Clément Berthet est un ancien vététiste qui a quitté sa discipline de cœur pour la route en 2021 (lire ici) en passant directement pro chez Delko, avant de rejoindre AG2R Citroën quelques mois plus tard à la suite des problèmes financiers - et du futur arrêt - de la ProTeam marseillaise. Plus de deux ans après avoir fait la bascule, a-t-il le sentiment d’avoir encore des lacunes et du retard, sur certains aspects, face à ceux qui courent sur la route depuis gamins ? “Je pense qu’il n’y a pas trop de soucis, même si on peut toujours s’améliorer. Dans le peloton, on ne me fait jamais remarquer que je suis un vététiste, ça doit être bon signe”, sourit celui qui admet tout de même qu’il n’a “pas totalement gommé” certains détails par manque d’expérience, lui qui n’a jamais couru sur la route chez les amateurs. “Je fais encore quelques petites erreurs. Je n'ai pas une énorme science de la course, même si ça se passe plutôt bien”.

Sur des épreuves comme Paris-Nice, il continue donc d’emmagasiner de l’expérience. “Être équipier de luxe, comme on dit, est aussi quelque chose de très intéressant. Je trouve que c'est un bon moyen d'apprendre sans avoir trop de pression. La pression viendra quand ce sera à mon tour de devoir faire des performances, et j'espère que ça arrivera vite”. Car malgré tout, Clément Berthet est ambitieux. Et comment ne pas l’être au vu de ce qu’il a réalisé en 2022 ? Après s’être cassé la main en avril et avoir été privé de compétitions durant deux mois, l’athlète de 25 ans a enchaîné les belles performances. “J'ai bien été présent à partir du moment où je n'ai plus eu de pépins physiques, j'ai réussi à vite me remobiliser. C'était correct mais j'espère chercher mieux. Je pense avoir encore une marge de progression. L'objectif, maintenant, va être de passer ce petit cap supplémentaire”.

« ÊTRE RÉGULIÈREMENT PRÉSENT DANS LE TOP 10 DES COURSES WORLDTOUR »

Pour sa dernière de la saison, il avait terminé 14e du Tour de Lombardie. Un Top 15 sur un Monument qui lui a permis de passer la trêve hivernale avec sérénité et confiance. Mais désormais, il en veut plus. “J'étais assez satisfait de ma fin de saison, même s'il m'en manquait encore un petit peu pour jouer les tout premiers rôles. C'était une petite déception. Après avoir eu pas mal de pépins, c'était déjà pas mal de pouvoir finir sur une bonne note, mais au Tour de Lombardie par exemple, je pense que le Top 10 était accessible. Ça aurait sans doute plus marqué les esprits, mais je sais quand même ce que ça vaut et ce que ça représente”. L’objectif est clair désormais : “je veux être régulièrement présent dans le Top 10 des courses WorldTour. J'ai montré que je pouvais être avec les meilleurs sur certaines des plus grosses courses lors de la campagne italienne alors c’est possible”.

Outre cette volonté de rentrer dans le Top 10 de certaines des courses les plus prestigieuses du calendrier, l’envie de gagner - à un niveau moindre - est également dans un coin de sa tête. “Ça me ferait plaisir d'ouvrir mon compteur chez les pros le plus rapidement possible”. Et pourquoi pas à domicile, d’ici quelques semaines ? “La Classic Grand Besançon arrive dans mon village, ça me donne des idées”. Sa formation lui a concocté un calendrier “bien équilibré” entre de grosses épreuves WorldTour et certaines Classe 1 où il pourra tenter de jouer la gagne. “Je m'en étais déjà rapproché lors d'une étape du Tour de Luxembourg en terminant 3e l’an passé. Je n’en suis pas loin”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Clément BERTHET