Déjà vainqueur à trois reprises chez les Espoirs cette année, sur la Kattekoers, sur une étape de la Course de la Paix et sur son Championnat national, Samuel Watson a cette fois levé les bras chez les grands. Sur la dernière étape du Tour Alsace, le coureur de la Groupama-FDJ Conti a été le plus rapide pour signer son premier succès en Classe 2 cette saison (voir classement). L’ancien vainqueur d’étape de la Kreiz Breizh Elites met un point d’honneur au beau week-end de son équipe. Samuel Watson est revenu avec DirectVelo sur cette victoire.

DirectVelo : T’attendais-tu à jouer ta carte au sprint aujourd’hui ?
Samuel Watson : Notre priorité absolue était de conserver le maillot jaune donc dans la première heure nous nous sommes assuré que la bonne échappée parte et dès que ça a été le cas j’ai pu m’économiser. Joseph Pidcock et Reuben Thompson sont restés à l’avant pour rouler sur l’échappée. J’ai suivi Laurence Pithie pendant toute la course. Heureusement d’autres équipes voulaient une arrivée au sprint. Finlay Pickering a réussi à nous suivre pour garder le maillot jaune. Tout s’est déroulé à merveille.

Tu avais déjà terminé 3e, l’année dernière, sur cette même arrivée…
Je me souvenais que l’arrivée était chaotique depuis l’année dernière donc c’était une bonne chose de n’avoir que Laurence à suivre dans le sprint. Il y avait tellement de virages que c’était mieux de suivre une seule personne. Laurence a fait en sorte d’être toujours dans une position parfaite et je lui ai fait confiance, je l’ai suivi. Un coureur de Lotto-Soudal DT (Gianluca Pollefliet, NDLR) a lancé les hostilités. Je savais que le sprint était long, je l’ai laissé passer, j’ai sauté dans sa roue. Je suis arrivé à le dépasser avec de la vitesse à l’arrivée. J’aime courir à l’instinct donc je ne saurais pas dire à combien de mètres de l’arrivée j’ai lancé mon sprint.

« POUR LA SAISON PROCHAINE… TOUT EST DÉJÀ ORGANISÉ »

Que représente ce succès pour toi ?
Cette victoire représente beaucoup pour moi. Je ne me définirais pas comme un bon sprinteur sur les sprints massifs. On a une super équipe, il y a toujours un sprinteur plus rapide que moi ou un classement général à défendre donc c’est difficile pour l’équipe de travailler pour moi. C’est parce que l’équipe est trop forte. Hier (samedi), j’ai dit : « je sais que si l’équipe roule pour moi, je gagnerai ». J’avais donc beaucoup de pression sur la fin de course, je savais que je devais gagner.

Quelle est la suite pour toi, à plus ou moins long terme ?
Ma prochaine course, c’est le Tour de l’Avenir. Nous aurons une grosse équipe, j’aimerais au moins gagner une étape et nous avons Leo Hayter pour le général. Je suis en forme. Cette année je voulais gagner de grosses courses et pour l’instant j’y arrive donc je suis content. Et pour la saison prochaine… tout est déjà organisé mais je ne pense pas pouvoir le dire (sourire).