« Il ne faut pas croire que c’est facile » : Comment Jorgen Nordhagen a sauvé son Giro NextGen

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

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Jorgen Nordhagen ne s’est pas éparpillé. Très fort en cette fin de Tour d’Italie Espoirs mais trop loin pour espérer déborder trois coureurs au général le dernier jour, il n’avait plus qu’un objectif clair en tête au départ de la dernière étape, tracée autour de Pinerolo : “il était pratiquement impossible d’imaginer renverser le classement général, c’était hors de portée car il n’allait pas être possible de creuser de gros écarts, alors ce n’était pas ma priorité sur cette dernière journée. Je voulais vraiment jouer la victoire d’étape, c’était le but unique”.

Parfaitement propulsé par son coéquipier Tim Rex, le grimpeur de la Visma-Lease a Bike a fait craquer le maillot rose, Luke Tuckwell, et le troisième du général, Pavel Novak, pour filer avec le seul Jakob Omrzel, à la faveur des pentes sévères de Prarostino (2.5 km à 12.4%). Le Norvégien et le Slovène se sont parfaitement entendus durant les quinze derniers kilomètres. Et pour cause, le premier cité ne rêvait donc que de la victoire d’étape tandis que le second visait la victoire finale. Une opération gagnant-gagnant pour les deux jeunes talents. “On est monté à bloc puis on a parfaitement collaboré. On n’a pas vraiment sprinté dans la dernière ligne droite, on a juste roulé à fond jusqu’au bout et ça s’est fait comme ça devait se faire”.

DANS LE DUR LORS DE LA PREMIÈRE ÉTAPE MONTAGNEUSE


L’athlète de 20 ans, 13e du Tour de Romandie plus tôt dans la saison, membre de la WorldTeam mais qui refaisait un tour dans la réserve pendant huit jours, attendait beaucoup de ce Giro NextGen. “C’était un vrai objectif. C’est l’une des plus belles victoires de ma carrière, c’est génial”. Déjà 2e la veille, il s’est senti “monter en puissance au fil des étapes”. Jusqu’à ce succès prestigieux. “J’ai dû attendre la toute dernière journée pour gagner, ça fait beaucoup de bien, j’ai sauvé mon Giro”.

Et n’allez pas lui dire qu’il n’avait pas/plus sa place sur l’épreuve Espoirs. “Chez les pros, ce n’est vraiment pas facile d’aller jouer la gagne alors ça fait du bien de pouvoir le faire en U23. C’est important de gagner. Au moins, je l’aurais fait une fois dans l’année quoi qu’il arrive. Mais il ne faut pas croire que c’est facile… Le niveau était très élevé ici. J’ai énormément souffert lors de la première étape de montagne”. Il avait alors dû se contenter de la 8e place, à 36 secondes du tenant du titre Jarno Widar. “Le niveau se rapproche vraiment de ce que l’on a chez les pros”.

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