Lucas Mainguenaud : « Quand même une grande réussite »
Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo
La dernière étape de la Route Vendéenne a tourné à un match entre les frères Mainguenaud, comme en début de saison à Montaigu, non loin de l'arrivée du jour tracée à La Bruffière. Et cette fois encore, c'est Lucas qui a pris le dessus sur Tom, dans un très bon esprit et des sourires pour les deux garçons à l'arrivée. Vainqueur le mois dernier sur le Grand Prix de la Sologne des Etangs, en Coupe de France N1, le coureur du Vendée U avait bien besoin de retrouver le chemin de la victoire pour oublier un printemps où il aurait aimé faire encore mieux. Au micro de DirectVelo, Lucas Mainguenaud est revenu sur sa journée victorieuse et son état d'esprit avant d'aborder une période importante.
DirectVelo : Tu sentais que tu avais des jambes de feu cet après-midi ?
Lucas Mainguenaud : Au début de course, quand mes coéquipiers m'ont demandé, je leur ai dit « ça va, mais je n'ai pas les jambes d'hier ». Et en fait, quand Rouen a mis en route, je pense que ça m'a débloqué. Et j'avais, je pense, de meilleures jambes qu'hier. Je l'ai senti, je ne suis pas non plus quelqu'un qui adore les gros efforts sur la longueur. Et là, j'arrivais à tenir et même à en remettre. Je pense que j'ai quand même passé un gros cap en Classe 2. Ça se ressent. On a fait un bon programme d'entraînement avec mon entraîneur depuis le début de l'année. Et là, ça paie et ça fait plaisir.
Comment as-tu géré ta course ?
On a eu un début de course assez mouvementé, on n'a pas voulu rentrer dans le match puisqu'on était un peu loin en général. Du coup, on a laissé faire. Sur le circuit final, Rouen a mis un coup de force et on a réussi à sortir à cinq ou six, mais il y avait un mec du PCO, donc on n'a pas réussi à faire grand-chose. Puis on est ressortis à huit-neuf. À deux tours de l'arrivée, j'ai continué à passer mon relais et à appuyer. On est finalement partis à trois et ça a fait rideau derrière. On a essayé de s'entendre le plus possible. Comme j'étais avec mon frère devant, déjà on s'entendait à 100% nous deux, c'était sûr. Jack Crook était à fond et il ne passait pas trop, mais c'était compliqué. On était surtout à deux pour les gros relais. Puis moi, j'ai essayé de jouer le général en même temps, parce que j'étais à une minute. Mais à deux, c'était compliqué. Au moins, il y a la victoire au bout, donc c'est quand même une grande réussite.
Comment s'est passé ce sprint ?
On était un peu à fond. On voulait juste jouer la victoire. J'ai lancé aux 200 mètres et mon frère fait 2 après. Il a réussi à s'accrocher. C'est le deuxième doublé de l'année qu'on fait. Donc franchement, c'est super bien. Même si on n'est pas dans la même équipe, on reste frères. C'est comme si on était deux coéquipiers, en soi. Ce sont de bons souvenirs qu'on va garder plus tard.
« JE NE FAIS PAS DE FIXETTE »
C'est déjà ta troisième victoire cette année. La saison est plutôt positive pour toi ?
Oui, c'est une bonne saison. Après, je voudrais plus performer en Classe 2, notamment celles qui vont arriver. Mais je fais une meilleure saison que l'an passé. J'ai eu un début compliqué, même si j'ai gagné à Montaigu. Je n'ai pas réussi à remettre en route après. Puis la Coupe de France m'a relancé alors que j'étais dans une période où je n'étais pas en confiance. Je n'étais pas top sur le vélo. Puis avec le mois en Classe 2, je pense que j'ai pris de la caisse. En plus, on arrive dans la période la plus importante.
C'est maintenant qu'il faut vraiment marcher ?
Oui, je marche dans la bonne période. Après, je vais quand même avoir une bonne petite pause. Mon prochain gros objectif sera le Tour de Guadeloupe. Il ne va plus y avoir de gros objectifs. Pour l'instant, je ne suis pas dans la sélection du Championnat de France. Je pense que ça pourrait me correspondre. Mais aux yeux des DS, pas forcément. Ça va être à eux de voir. Mais je ne fais pas de fixette. J'ai d'autres objectifs qui vont arriver. J'espère faire Plouay en fin du mois d'août, où j'avais gagné en Junior.
Le week-end est quand même réussi, même s'il n'y a pas de général ?
On ne jouait pas forcément le général, et les deux étapes en ligne, on les gagne. On n'a pas pensé au général, mais juste à l'étape. Comme si c'était une course d'un jour. On n'est pas forcément des spécialistes du chrono, on arrive quand même à limiter la casse, même s'il y a plus d'une minute par rapport au vainqueur. Mais après, sur une étape comme ça, ce n'est pas assez dur et ce n'est pas assez long pour essayer de tout casser. Mais on arrive à gagner en jouant les étapes donc c'est cool.
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