Tom Lambert Wetzel : « Ma rentrée au haut niveau »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Tom Lambert Wetzel en est encore à ses premiers coups de pédales en 2023. Absent des courses nationales ou UCI du début de saison, le coureur du VC Villefranche Beaujolais va entamer les choses sérieuses directement par la grande porte, sous le maillot bleu, à l’occasion du GP André Noyelle. L’équipe de France sera de la partie sur la version Junior de Gand-Wevelgem, et pour celui qui attaque sa seconde année Junior, c’est surtout l’occasion de se tester et de découvrir un nouveau format de course, en Belgique. Tom Lambert Wetzel a fait le point avec DirectVelo avant de traverser la frontière, lui qui a opéré un changement de club en fin d’année 2022.

DirectVelo : Quel est ton état d’esprit avant de faire ta rentrée en Bleu ?
Tom Lambert Wetzel : Je suis excité, j’ai hâte de recourir en équipe de France. Je suis aussi très content de découvrir un autre format de course. En Auvergne-Rhône-Alpes, on n’a pas forcément l'habitude de disputer des courses comme celle-là, contrairement au nord de la France où ils ont des courses typées Flandriennes et Classiques toute la saison. C'est une découverte. Je n’ai fait que la Pévèle l'an dernier, sinon je n’ai pas refait de pavés depuis. Ni de courses où ça frotte beaucoup ou exposées au vent. C’est intéressant d’avoir ce genre de parcours. 

Est-ce un type de course qui t’attire ?
J'aime un peu tout, il n'y a pas quelque chose que je n'aime pas en particulier. L'an dernier à la Pévèle, j'avais été gêné par les chutes donc le résultat était tronqué. Mais sur le placement etc, je n'ai jamais eu de soucis. Là c'est un bon test pour se comparer aux autres. Normalement je devrais apprécier, je ne suis pas spécialiste dans un domaine, mais tous les types de parcours me conviennent. Bon, en revanche, il ne vaut mieux pas que j'arrive au sprint dans un peloton, je sais que ma pointe de vitesse est limitée (rires).

« SE MONTRER À L’AVANT »

Que peux-tu viser là-bas ?
Prendre de l'expérience, avec l'équipe. Et essayer de courir le plus juste possible. 130 kilomètres ça commence à faire. Ce n'est pas comme les courses de 100 kilomètres ou moins, où ça va en fin de course. Là si on fait des efforts inutiles, on le paie cash sur la fin. Je ne sais pas encore mon rôle, peut-être que je vais plus tenter une échappée. Un rôle de trouble-fête. Pour un sprint, on a deux grosses cartes avec Matys Grisel et Titouan (Fontaine), je pense que c'est calé. Et les autres, on va essayer de se montrer à l'avant et éviter qu'on se fasse prendre de court. Mais je veux surtout prendre du plaisir avec le maillot.

Tu n’as pas encore couru cette saison au niveau national ou international…
Je n’ai fait que deux courses régionales, et j’en ai gagné une. Malheureusement, je suis tombé malade la semaine dernière, j’ai pris un coup de froid, C’est une erreur de ma part, je ne me suis pas assez couvert. Donc j'ai préféré ne pas aller à la Bernaudeau. Titouan gagne quand même donc ça s’est bien passé pour l’équipe. J'en ai profité pour réviser pour le Bac et me reposer pour être en forme pour ce week-end. Disons que c'est ma rentrée au haut niveau.

Sais-tu où tu en es dans tes sensations ?
Sur la course que j'ai gagnée, j'étais très fort, je volais un peu (sourire). J'ai fait 65 kilomètres en solitaire, à Saint-Romain-de-Popey. Les sensations étaient très bonnes et là c’est beaucoup plus mitigé, c’est incertain. J'espère que je serai remis de la maladie. J'ai perdu deux kilos, donc ce n’est pas forcément optimal sur ce genre de course.

« J’AI VITE COMPRIS QU’IL Y AVAIT DE L’INCERTITUDE »

En fin de saison dernière, tu es passé de Corbas à Villefranche. Pourquoi ?
J'ai changé dès que les mutations ont été possibles. Il y avait des incertitudes quant à la suite à Corbas. Il y a eu une mésentente entre la direction et Nicolas Racodon (manager de la structure Junior, NDLR) qui ont coupé les ponts en juillet. On m'a apporté vachement de choses, ça a été un peu compliqué d'accepter que Nicolas parte en cours de saison. J’ai finalement réussi à me remettre dedans sur la fin. Du coup, j'ai cherché où aller en 2023. Villefranche m'a contacté et m’a proposé le projet, je connaissais quelques gars de l'équipe. C'était acté en août que je venais, j'étais plus zen dans ma tête pour la suite. L'intégration s’est ensuite bien faite.

Tu savais donc très vite que tu allais changer d’horizon…
Je suis vraiment lié avec Nicolas, j'ai attendu de voir s'il reprenait quelque chose ailleurs pour aviser en fonction. Je me suis concerté avec d'autres coureurs pour savoir ce que eux faisaient. Et j'ai vite compris qu’il y avait de l'incertitude pour constituer une équipe qui tenait la route, donc j'ai décidé de partir. Pour l'instant, ça me sourit très bien.

Quel est ton objectif pour ton année de J2 ?
Découvrir tous les types de course, donc Gand-Wevelgem est parfait pour débuter dans cet axe. Je vais essayer de plus courir au niveau international, et d'y performer au mieux. J'ai encore du mal à savoir où je me situe. Je viserai le Valromey. Même si je ne suis pas typé grimpeur, j’avais bien aimé la Classique des Alpes. De là à aller chercher un podium, ça sera très, très difficile, mais un Top 10 serait bien. Il y a aussi le Chrono des Nations que j'avais apprécié, mais sans performer. Je vais également essayer de découvrir le niveau international avec les Bleus. 

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