Kylian Senicourt : « Ça ne peut que me convenir »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Passé chez Philippe Wagner Cycling, Kylian Senicourt s’adapte à une nouvelle région après avoir connu Dunkerque et Nogent-sur-Oise. Pourtant, ce choix de quitter cette dernière n’était pas vraiment le sien. Néanmoins, plutôt discret depuis le début de l’année, l’Espoir 4 a décroché son premier résultat de marque sous le maillot vert et blanc en terminant 2e de la Maggioni Classique Châtillon-Dijon, dans un sprint en petit comité (voir classement). Surpris lui-même, Kylian Senicourt est revenu avec DirectVelo sur cette journée presque parfaite, son hiver partagé entre les difficultés de Nogent, son stage à Premier Tech U23 Cycling Project, et donc ce passage dans une nouvelle N1.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 2e place ?
Kylian Senicourt : Ça ne peut que me convenir, la forme n'était pas trop là et je fais 2. J'ai couru samedi aussi donc j'ai eu un peu mal aux pattes. Je me retrouve devant au km 110, comme c'était convenu. Il y avait une grande bosse et en haut ça bordurait un peu. On sort à 25 et on rentre vite sur l'échappée. Ça a bien tourné. Sur le circuit qui était vraiment dur les meilleurs sont sortis et on s'est retrouvé à quatorze à l'arrivée. Ça cassait et je n'étais pas forcément dans le premier groupe, j'avais un peu peur. Mais on s'est organisé avec Roubaix et Henry Lawton et on est rentré.

Comment s’est passé ce final ?
Je ressors à trois kilomètres de l'arrivée mais on se fait reprendre aux 500 mètres, je lance le sprint mais je me fais déborder par le gars d'Aix (Thibaud Saint-Guilhem, NDLR) qui était plus fort que moi, c'est tout. Déjà à la base je ne suis pas sprinteur, je suis content de faire 2 sur un sprint en petit comité. Ma place, normalement, c'est dernier. Je suis l'un des plus faibles au sprint (sourire). Donc je suis super content, la météo n'est pas encore là pour moi, j'aime bien les grosses chaleurs à 30 degrés et plus. Ça va arriver et la forme va continuer de monter.

« LA PIRE ANNÉE NIVEAU MÉTÉO »

Que penses-tu de ton début de saison ?
Ce n'est pas top pour moi à part les Boucles du Haut-Var où ça allait. La météo ne m'arrange pas trop en ce moment. Pour moi c'est la pire année niveau météo entre la pluie et le froid. Au plus chaud j'ai peut-être eu 14 degrés. Je fais 55 kilos, je n'aime pas trop. Je ne fais pas un bon début de saison, mais l'an passé j'ai eu un coup de moins bien à ce moment de l'année aussi.

Ça ne t'inquiète pas jusqu'à présent ?
C'est un peu 50/50. J'avais gagné une course l'année dernière à cette période-là. Là j'avais une 2e place avant aujourd'hui (lundi), c'est quasiment pareil. Mais c'est vrai que j'avais fait un meilleur début de saison l'an passé. Ma période, c'est plutôt là, mi-mai avec les grosses chaleurs où j'espère être en forme. J'avais fait un week-end de merde la semaine dernière, j'avais arrêté car j'étais mal. Là je fais 4 et 2 ce week-end, donc c'est bien, c'est à confirmer pour la suite.

« J’AVAIS REÇU UN CONTRAT DE PREMIER TECH »

Qu’est-ce qui t’a motivé à passer de Nogent à Philippe Wagner ?
Je ne voulais pas trop partir de Nogent à la base. On avait une bonne équipe, dans une bonne ambiance. Mais il y a eu quelques soucis financiers à Nogent, donc tous les coureurs sont partis, je ne savais pas trop quoi faire. J'étais stagiaire à Premier Tech, j'avais reçu un contrat, j'en avais parlé avec Flavien (Dassonville), mais j'ai décidé de ne pas y aller. Wagner m'avait proposé un contrat aussi, beaucoup d'autres N1 aussi. Ils ont recruté de bons coureurs entre Gwen Leclainche, Clément Braz (qui y était déjà, NDLR), Antoine Debons... On a une bonne équipe de grimpeurs et c'est ce qui m'intéresse le plus pour mon profil. Le calendrier était aussi très intéressant, avec le siège dans les Vosges, ça m'a convaincu de venir ici.

Il y a aussi ce projet de Continental qui compte ?
J'aurais bien voulu passer l'année dernière déjà, mais ça ne s'est pas fait. Comme l'équipe a ce projet c'est vrai que je me suis dit pourquoi pas, pour avoir un pied dedans si elle passe. Mais il faut marcher un minimum pour l'intégrer. Et si ça ne se fait pas ça peut être ailleurs.

« C’ÉTAIT UN CHOIX À FAIRE »

Pourquoi n'as-tu pas accepté le contrat de Premier Tech ?
Il y avait le fait que c'était canadien, même si ce n'est pas très grave. Mais je préférais refaire une année en N1 pour voir ce que ça donne. Si ça marche tant mieux, et si ça ne marche pas peut-être que c'était une erreur de ne pas signer. Mais c'était un choix à faire.

Tu as déjà découvert ce niveau l'an passé avec ton stage...
Ça s'est très bien passé, on a commencé avec le Tour de Guadeloupe sur dix jours, je n'avais pas trop mal marché, c'était une belle expérience. On est directement parti en Turquie et je gagne (sur une étape du Tour de Sakarya, NDLR). L'équipe m'a fait confiance, c'est difficile d'arriver en stagiaire et de s'intégrer au groupe. Donc déjà en Guadeloupe je me suis intégré, et en Turquie j'ai validé mon statut. En rentrant il y avait Cherbourg et le Tour de Roumanie. Mais j'ai commencé à fatiguer entre Premier Tech et Nogent, c'était compliqué. Mais je suis content de ma saison. J'espère que la forme va arriver maintenant pour celle-ci.

Qu'as-tu coché pour la suite ?
Je sais mon calendrier jusque fin mai, après je ne sais pas trop. Il y a le Gévaudan en Coupe de France, ça peut être une belle course pour moi comme ça grimpe. À voir la météo, encore ! Il y a le Tour de la Manche que j'avais bien aimé l'an passé, mais j'étais tombé à la première étape donc je n'avais pas pu faire plus. Il y a Bourg-Arbent-Bourg en même temps donc je ne sais pas ce que je vais faire. Puis il y a le Tour de la Mirabelle qui est aussi une belle course.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Kylian SENICOURT