Louka Matthys : « C’est paradoxal »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Louka Matthys est reparti bredouille de Puyloubier. Mais avec une certitude, il est en très bonne forme en ce début de saison. Le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise était partagé ce dimanche après avoir été devancé au sprint par les trois autres hommes forts de l’épreuve Élite Nationale (voir classement). “C’est paradoxal, je suis très content mais aussi déçu. C’est dommage qu'il n'y ait pas la victoire ou le podium au bout pour le club. Franchement, j'avais vraiment les jambes. Ce n'est que partie remise”, positive-t-il au micro de DirectVelo.

Le Belge parle d’une “une course un peu bizarre, incroyable même”. Sorti en contre, le coureur de 23 ans a réussi à revenir sur l’échappée de douze coureurs. “Nous n’avions personne devant. Il fallait réagir dans la bosse. C’est ce que j’ai fait”. Le groupe de tête s’est ensuite réduit à sept unités, avant le retour de Charles Paige, Martin Tjotta (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Rémi Capron (VC Villefranche Beaujolais). “Dans le dernier tour, j'ai tout donné pour casser le groupe”. Il s’est retrouvé à jouer la victoire face à Rémi Capron, Martin Tjotta et l’Aixois Alexander Konijn, revenu dans le dernier kilomètre. “On était seulement deux à rouler. Si on avait collaboré à trois (Martin Tjotta ne roulait pas pour favoriser le retour de Charlie Paige, NDLR), le podium était assuré. C'est dommage qu’Alexander Konijn revienne juste avant la ligne. Il m’a serré dans le dernier virage du coup, je fais 4e”.

PAS DE STAGE CET HIVER

Même s’il pouvait espérer mieux, Louka Matthys a de quoi être satisfait. “J'avais des super sensations. Ça confirme la bonne semaine aux Boucles du Haut-Var”, dit le coureur classé trois fois dans le Top 15 dans le Var (voir sa fiche DirectVelo). La veille de Puyloubier, à Aix-en-Provence, il n’avait pas pu ramener des points à son club pour la Coupe de France N1. “J’arrive dans le groupe qui joue la victoire mais je me suis fait enfermer dans le dernier kilomètre. J'avais à cœur de prendre une revanche à Puyloubier parce que je voulais faire au moins un Top 20 la veille”. Objectif atteint pour celui qui n’aurait pas imaginé évoluer à ce niveau-là. “Je ne suis pas parti en stage cet hiver parce que je suis instituteur à côté. Je me suis entrainé chez moi en Belgique, parfois dans le noir, parfois sous la pluie. Ça fait plaisir de jouer la victoire, d'être aux avant-postes, de faire la course et de moins subir. C'est un début de saison encourageant”.

Après deux années à Dunkerque Grand Littoral, le dernier vainqueur de la Classique Puisaye-Forterre a choisi de rejoindre le CC Nogent-sur-Oise pour cette saison 2023. “On m'a contacté pour que je vienne dans l'équipe avec un rôle de coureur protégé. Je peux plus m’exprimer en course”. Il assure faire du vélo pour le plaisir, mais non sans ambition. “Passer professionnel est toujours un rêve. J'ai mon métier à côté, donc ce n'est que du bonus pour l'avenir”.

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