L'Union cycliste internationale a engagé un travail sur les précautions médicales à prendre pour la reprise de l'entraînement dans le contexte de l'épidémie de coronavirus.

Un groupe de travail mené par le Pr Xavier Bigard, directeur médical de l'UCI, et composé de représentants du CPA (pour les coureurs), de l'AIGCP (pour les groupes sportifs), des organisateurs et de plusieurs médecins d'équipes, a formulé plusieurs recommandations aux équipes.

Selon Cyclingnews, qui s'est procuré une copie du document, l'UCI prévient que ses recommandations sont donc liées à l'état actuel des connaissances. Elle met en garde sur l’absence de vaccin et le nombre de cas asymptomatiques potentiels.

La reprise de l'entraînement des coureurs des équipes doit être liée à un questionnaire médical, comme le préconise la FFC pour ses athlètes de haut-niveau (lire ici). Si un coureur est testé positif ou suspecté de Covid-19, il doit arrêter toute activité physique.

Les dommages sur les organes vitaux, et en particulier le coeur, sont pris au sérieux par le groupe de travail. Les recommandations actuelles mettent l'accent sur la possibilité que le virus du SRAS-CoV-2 puisse provoquer une inflammation du muscle cardiaque (myocardite), qui peut entraîner une mort subite pendant un exercice physique. Un coureur porteur suspecté ou avéré du coronavirus doit passer un électrocardiogramme et des examens approfondis pour détecter tout dommage au muscle cardiaque.

Pour les premiers regroupements de coureurs pour des stages d'entraînement, l'UCI demande, toujours selon Cyclingnews, de "vérifier que toutes les personnes qui rejoignent le groupe ne sont pas porteuses du virus et l'état de protection immunitaire du groupe". Les participants doivent être contrôlés une semaine avant le rassemblement puis une seconde fois cinq jours plus tard pour éviter des faux négatifs. L'UCI prend également au sérieux l'étude de l'université d'Eindhoven sur la dispersion des goutelettes à plus de 20 mètres en raison de la vitesse (lire ici). Le groupe de travail propose de constituer des groupes de coureurs en fonction du niveau d'immunité. "La formation de groupe pourrait être admise au sein d'un groupe de coureurs immunisés", tout en rappelant que la réalité de cette immunité n'est pas encore prouvée.