Les clubs et les licenciés de la FFC vont pouvoir commencer à reprendre progressivement leurs activités à partir du 11 mai, date du début du déconfinement.

Cette reprise d'activité se fera évidemment sous condition du respect des mesures sanitaires et des gestes barrière. La FFC demande à ses licenciés d'être vigilants à leur état de santé. Elle les met notamment en garde sur le risque cardiaque d'une reprise d'une activité physique intensive. Pour les malades du Covid 19, elle préconise l'arrêt complet du sport pendant les quinze jours après l'arrêt des symptômes, hormis des activités légères comme la marche.

REPRISE PROGRESSIVE

La reprises des athlètes de haut-niveau sera soumise à un accompagnement médical. La commission médicale a préparé un questionnaire destiné à ces cyclistes pour décider de la marche à suivre pour la reprise de l'entraînement. Toutefois, pour ce suivi médical en pleine épidémie, la FFC prévient qu'il n'y aura pas de coupe-file pour les sportifs : "Sur un plan éthique, il sera difficile de mobiliser des ressources médicales difficilement accessibles pour la prévention du haut niveau au détriment de la population malade. Tout doit être fait pour protéger au mieux nos sportifs, mais ce point est à garder en mémoire pour mener à bien notre action". 

Les vélodromes plein air et les pistes BMX pourront rouvrir si les municipalités l'acceptent et toujours dans le respect des mesures sanitaires. Les vestiaires, par exemple, doivent rester fermés. 

UN MASQUE POUR L'ENTRAÎNEUR

Pour accompagner et conseiller les clubs, la Fédération française publie une série de fiches pour chaque discipline du cyclisme visibles sur son site. Les entraînements de groupe seront possibles mais en respectant la limite de dix personnes, y compris l'encadrement, et la distance d'au moins dix mètres entre les cyclistes en mouvement et qui se déplacent dans la même direction. L'entraîneur doit porter un masque quand il donne des consignes aux coureurs en face à face.

Pour les sorties de groupe sur la route, l'état du matériel doit être contrôlé avant le départ. Chaque participant doit emporter des mouchoirs, un flacon de solution hydro-alcoolique, son propre ravitaillement liquide et solide et le nécessaire de réparation. Aucun objet ne peut être échangé.

AU MOINS 10 MÈTRES DERRIÈRE ET 2 MÈTRES SUR LE CÔTÉ POUR DOUBLER

Les fiches rappellent que la distance de sécurité de dix mètres entre cyclistes est la distance légale calculée pour une vitesse de 30 km/h et représente un écart de plus d'une seconde entre cycliste. "Plus cette vitesse augmente, plus cet espace de propagation grandit". En cas de dépassement, il est conseillé de se décaler d'au moins deux mètres sur le côté.

L'intensité des premières séances doit dépendre de l'activité physique des licenciés pendant le confinement. Parmi les activités proposées, des excercices de cyclo-cross réalisés sur un circuit d'au moins 500 mètres sont conseillés, y compris avec des vélos de route. Les plots utilisés pour matérialiser le circuit doivent être touchés seulement par l'éducateur. Des exercices de contre-la-montre sont aussi proposés. 

PROPOSER LE "SAVOIR ROULER"

Pour la piste, la FFC propose de travailler la technique (départ, surplace, maîtrise du vélo et mécanique par exemple), la prise d'information ou la tenue de la position. Lors de l'échauffement sur les rouleaux, il faut respecter une distance d'au moins 1,50 mètre entre pistards.

Les clubs de la FFC sont aussi habilités à proposer leurs services aux écoles pour le "Savoir rouler" (voir ici). Mais pour cela, il faut que les directeurs des écoles soient d'accord. Le ministère des sports est d'ailleurs favorable à ce programme et promet des crédits pour les établissements scolaires qui y ont recours. La Fédération a également édité une fiche pour la reprise des activités des écoles de vélo dans le respect des gestes barrière.

La reprise des compétitions est toujours prévue pour le mois d'août, si tout va bien. Les "confrontations" contre-la-montre, et pas "compétitions", pourraient avoir lieu avant le mois d'août. Selon nos informations, l'application Strava pourrait être utilisée pour établir des classements pour un parcours donné couru contre-la-montre, pour espacer encore plus le passage des coureurs.