Sven Vanthourenhout : « De l'ambition sur chaque étape »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Le Tour de l'Avenir débute ce jeudi à La Roche-sur-Yon (Vendée), avec un prélude par équipes. Avant ce grand départ, DirectVelo a fait le point sur les ambitions de la Belgique avec le sélectionneur Sven Vanthourenhout.

DirectVelo : Quelle est l'ambition de la Belgique sur le Tour de l'Avenir ?
Sven Vanthourenhout : Nous avons ce qu'il faut pour des victoires d'étape et le classement général. Nous pouvons avoir de l'ambition sur chaque étape, mais il ne faudra pas oublier que l'objectif final est le classement général. Le Tour de l'Avenir est difficile et comporte des pièges. On l'a encore vu l'an dernier. On donnait Juan Ayuso vainqueur haut la main et finalement, il se fait avoir sur une chute et abandonne avant la montagne.

« JE NE PEUX PAS SACRIFIER LENNERT VAN EETVELT »

Avec Cian Uijtdebroeks et Lennert Van Eetvelt, tu démarres avec l'idée d'avoir deux chefs de file pour le général ?
Les deux sont au même niveau sur le papier. On verra comment ça se passe sur le terrain. Pour Cian Uijtdebroeks, ce sera un test important. Il pourra rouler comme un véritable leader sur une course par étapes. Je dois dire que son programme chez BORA-Hansgrohe était très bien construit. Ils ne l'ont pas cramé et il a pu participer à des courses à sa convenance. Il veut gagner le Tour de l'Avenir, c'est son objectif de la saison mais je ne peux pas sacrifier Lennert Van Eetvelt comme ça. Il fait une saison fabuleuse et il a le potentiel pour faire un podium également.

Qu'attends-tu des autres coureurs de l'équipe ?
Alec Segaert aura un rôle prépondérant lors du chrono par équipes et roulera au service des autres durant ce Tour de l'Avenir. Pour Thibau Nys, une course de dix jours sera une découverte. Il aura sa chance sur des étapes pour sprinteurs/puncheurs. Pour Gil Gelders, ce Tour de l'Avenir doit lui servir de déclic dans le sens où il ne sait pas encore vraiment de quoi il est capable. Il va découvrir quelles étapes lui conviennent ou non. William Junior Lecerf peut tenter une offensive de loin en montagne et aussi soutenir les leaders très longtemps dans les cols. J'attends beaucoup de sa part.

« PAS L'IDÉAL »

Avec son futur changement d'équipe (lire ici), il n'a pas connu la meilleure des approches...
Je n'ai pas tous les éléments pour juger. Le plus important pour moi, c'est  William Junior Lecerf et le Tour de l'Avenir de l'équipe belge. Du coup, ce n'est pas l'idéal. En fait, ça ne devrait pas arriver, surtout pas au niveau des Espoirs. En soi, William fait un choix pour son avenir. Il rejoint la concurrence et je comprends que le transfert ne plaise pas, mais c'est la loi de l'offre et de la demande. Les coureurs restent et d'autres s'en vont. L'an dernier, Patrick Lefevere essayait d'avoir Alec Segaert. Il lui a permis de faire un Championnat d'Europe et du Monde avec des vélos Specialized. Finalement, il a opté pour Lotto-Soudal DT. Il n'en a pas fait tout un fromage pour autant.

Tu es à Munich pour le Championnat d'Europe avant de rejoindre le Tour de l'Avenir. N'est-ce pas trop dur d'enchaîner ?
Heureusement, je peux compter sur Serge Pauwels. Il s'est chargé de la préparation des derniers jours pendant que j'étais ici en Allemagne. Je vais le rejoindre durant ce Tour de l'Avenir. C'est lui qui sera responsable de l'équipe, il est le directeur sportif principal.

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