Axel Zingle : « Je l’attendais ! »

Crédit photo Ronan Caroff / DirectVelo

Crédit photo Ronan Caroff / DirectVelo

Axel Zingle n’aura pas mis longtemps à décrocher son premier succès chez les pros ! Pour sa première saison pleine parmi les grands, l’Alsacien de la formation Cofidis a remporté, en costaud, une Route Adélie de Vitré (1.1) très ouverte et rendue particulièrement exigeante par une météo capricieuse ce vendredi (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction du coureur de 23 ans, ancien Champion de France Espoirs et qui confirme toutes les promesses des rangs amateurs. 

DirectVelo : Tu ouvres déjà ton compteur chez les pros !
Axel Zingle : C’est ma première victoire et elle est vraiment collective. On a fait une course incroyable. On a été à l’avant, acteurs assez tôt dans la course. Les mecs se sont sacrifiés sans arrière-pensées. Je savais que c’était à nous d’assumer dans le final, avec Antho (Perez) et Bryan (Coquard). C’est super. Anthony m’a dit d’y aller quand Kévin Vauquelin a attaqué à deux bornes de l’arrivée. S’il ne me l’avait pas dit, j’aurais sûrement hésité. Je pense même que je n’y serais pas allé. Je lui en dois une ! Je suis vraiment super content.

L’attaque de Kévin Vauquelin était particulièrement tranchante…
Il a pris tout de suite beaucoup d’avance. Heureusement, j’avais vraiment de bonnes jambes alors j’ai pu faire le jump et rentrer. Quand je me suis retourné, j’ai vu qu’il n’y avait que Valentin Ferron avec nous. Il y avait un bel écart. Je me suis dit qu’au sprint, ça pouvait être pas mal pour moi. Dorian Godon est rentré mais comme il venait de faire l’effort, j’ai vu qu’il était bien émoussé. Dans la dernière ligne droite, je savais que ce serait pas mal. J’ai viré 2e au dernier virage et j’étais assez confiant.

« BRYAN (COQUARD) NOUS AVAIT DIT QU’IL N'ÉTAIT PAS SUPER »

L’équipe Cofidis a assumé le poids de la course dans les trois derniers tours de circuit !
Je n’étais pas vraiment sûr que ce soit à nous de rouler comme ça toute la course. J’aurais préféré qu’on fasse passer tout le monde. Surtout que Bryan (Coquard) nous avait dit qu’il n’était pas super et en plus, il y avait Arnaud (Démare) dans le groupe (un premier peloton d’une trentaine d’unités, NDLR). Il ne fallait pas se louper, ça aurait été dommage.

Dans le final, rouliez-vous avant tout pour Bryan Coquard ?
Pendant la course, il nous a dit qu’il n’était pas très bien. Il était fatigué après avoir beaucoup enchaîné. On savait que le final allait être décousu. Il n’y avait pas vraiment de leader désigné. Ça devait se jouer suivant les circonstances.

« JE SAVAIS QUE JE L’AVAIS DANS LES JAMBES »

Imaginais-tu pouvoir jouer la gagne sur cette Route Adélie ?
J’aime bien cette course. C’est un circuit qui me correspond. En ce moment, quand Bryan est sur les manches de Coupe de France, je suis là pour l’emmener au sprint. C’est un rôle que j’aime bien, aussi, car ça me permet d’apprendre à ses côtés dans le final. Je me disais quand même « pourquoi pas ». Mais de là à le faire, il y avait une marche à franchir… Ça fait vraiment plaisir. Je l’attendais ! Je savais que je l’avais dans les jambes et que j’en étais capable. Mais il fallait le prouver. Après, il faut être dans un bon jour et avoir de la réussite, avec des circonstances favorables. Aujourd’hui (vendredi), les planètes étaient alignées et je suis super content. C’est incroyable !

As-tu le sentiment d’avoir déjà des responsabilités au sein du collectif de la Cofidis ?
Je savais que l’équipe m’attendait mais je n’avais pas la pression pour autant. Je me savais en forme depuis le début de saison, même si j’ai eu deux fois la Covid et que j’ai eu des problèmes mécaniques. Pour le moment, je manquais de réussite.

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