Nathanaël Gery montre l’exemple

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Nathanaël Gery s’est fait chambrer samedi lors du Grand Prix de Saint-Étienne Loire. Responsable de la performance au sein du club stéphanois depuis l’an dernier, il s’est retrouvé… dans l’échappée de l’épreuve Élite Nationale. “Je devais suivre les coups intéressants avec des coureurs comme Castellarnau, Van Gucht ou Giacomo (Ballabio), rapporte-t-il à DirectVelo. Au final, on part à trois au début, puis ça rentre un peu sur nous. J’ai joué les grimpeurs. Je suis ressorti avec Castellarnau dans la troisième montée du col de la Gachet”. Puis Rémi Capron, qu'il entraîne, et Oliver Knight (AVC Aix-en-Provence) sont rentrés sur eux.

Il restait alors 80 kilomètres. “Ma course était alors limpide, je devais rouler à bloc pour Rémi”. Mais une crevaison l’a écarté du groupe de tête une dizaine de kilomètres plus loin. “Quand j’ai crevé, ça m’a fait mal à la tête car les jambes commençaient à fatiguer. C’était dur ensuite de finir”. Premier du classement des grimpeurs, il a eu les honneurs de la cérémonie protocolaire au pied du Stade Geoffroy-Guichard.

« IL Y A UN PEU DE PRESSION »

L’ancien sociétaire du CR4C Roanne a rejoint l’ECSEL comme coureur en 2020. “L’année d’avant, je me suis blessé et ça a mis du temps à revenir. J’ai ensuite trouvé ce job et je m’étais dit que je referai un jour des courses si j’en avais envie”, indique le garçon venu sur le tard en FFC (lire ici). Il en a eu la possibilité le 19 mars dernier à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) où il a également joué le classement des grimpeurs. Mais courir n’est plus la priorité du Ligérien de 27 ans encore échappé dimanche lors d'Annemasse-Bellegarde. “Le Grand Prix de Sainté, c’est la course du club, j’étais motivé à 200 %. Mais par exemple, je ferai ce week-end la Boucle de l’Artois dans le staff puis je vais faire un stage d’entraînement. Je referai peut-être une ou deux courses en avril”.

Avec un dossard sur le dos, son objectif prioritaire est “de manager l’équipe, construire du collectif, couvrir au maximum le début de course pour soulager l’équipe”, surtout qu’il n’a pas la condition pour être acteur dans le money time. “J’essaie de montrer l’exemple. Il y a un peu de pression car si je fais une erreur, les coureurs peuvent vite m’en tenir rigueur. Ça m'oblige à être irréprochable, c’est stimulant”.

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