Clara Copponi : « Je ne dois pas hésiter »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Clara Copponi a clôturé son printemps des Classiques avec un Top 10 à Gand-Wevelgem, ce dimanche (voir classement). Peu après l'arrivée, la Provençale avait du mal à masquer sa déception. "C'était ma dernière Classique alors, forcément, j'espérais beaucoup mieux", confie-t-elle auprès de DirectVelo. Sa course avait pourtant bien commencé. "La première partie d'épreuve a été plutôt calme. Des équipes ont tenté de créer des bordures, mais je pense que le vent n'était pas assez fort. Il m'en a manqué un peu dans la dernière ascension du Kemmel mais je suis rentrée juste après".

Une fois présente dans le bon groupe à l'approche de la ligne, la membre de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope pouvait se contenter d'attendre le sprint. Tout le contraire de sa coéquipière Grace Brown, qui a tenté sa chance à trois kilomètres du but. "Les filles devaient attaquer si elles le sentaient. Grace l'a fait comme sur beaucoup de courses, elle a joué son va-tout. Moi, j'avais juste à rester dans les roues qu'il fallait en vue du sprint"

« JE DOIS PRENDRE LA BONNE DÉCISION AU BON MOMENT »

C'est la préparation de ce fameux sprint qui est à l'origine de la déception de Clara Copponi. "Je pense que j'étais dans les bonnes roues à deux kilomètres de l'arrivée. Mais après, des filles sont remontées et j'ai perdu les roues. J'ai encore du travail à faire sur les arrivées...". L'athlète de 23 ans en avait déjà parlé lors du Samyn et elle sait que tactiquement, la marge de manœuvre est importante (lire ici).

Que lui manque-t-il pour accrocher une victoire ou une place sur un podium ? "Je n'ai pas peur de frotter mais quand je prends une décision, je dois la garder jusqu'au bout. Il me manque un peu de confiance. Je ne dois pas hésiter". Or, sur ce Gand-Wevelgem, elle est restée indécise dans son choix de positionnement, dans les derniers kilomètres. "Au début, j'avais dit que je prendrais la roue soit de (Elisa) Balsamo, soit de (Marta) Bastianelli. J'ai trop hésité, je ne savais plus trop et je me suis retrouvée derrière (Marianne) Vos. Dans ces moments-là, il ne faut pas hésiter. Je dois prendre la bonne décision au bon moment", insiste-t-elle. Ce placement ne pose, par contre, pas problème en course. "Je pense que j'étais bien placée à chaque fois. Par exemple, en haut du premier mont, j'ai basculé dans la roue de Marianne Vos. Je suis contente de moi à ce niveau-là"

BILAN SATISFAISANT SUR L'ENSEMBLE DU PRINTEMPS

Ce résultat s'ajoute aux cinq autres Top 10 obtenus depuis le début de la saison, pour autant d'épreuves disputées. Autant dire que la pistarde est particulièrement régulière. "Je suis satisfaite de mon printemps car ma préparation était très bonne, je l'ai prouvé, j'ai pris du plaisir. C'est la première fois que je fais le début de saison. Auparavant, j'étais sur la piste à cette période de l'année. Et ça fait plaisir, pour une première, d'être direct dans le Top 10 de toutes les courses. C'est de bon augure pour la suite car il n'y a pas que les Classiques ! Je vais continuer à me préparer et désormais, place à la piste".

Clara Copponi se rendra en effet prochainement à la manche de Coupe du Monde sur piste de Glasgow, en avril. "Je vais continuer à travailler en perspective des Mondiaux en fin d'année, je vais reprendre contact avec la piste. Il va falloir refaire des intensités propres à la piste". Et ça tombe bien : un stage l'attend dès ce lundi. 

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