Gianluca Pollefliet : « Il n'y a pas une grande différence »

Crédit photo Hugo Barthémély / DirectVelo

Crédit photo Hugo Barthémély / DirectVelo

Début de saison réussi pour Gianluca Pollefliet. Après sa 4e place la semaine dernière à l'interclub de Staden, le sociétaire de la Lotto-Soudal DT a terminé, ce dimanche, 2e du Grand Prix de Lillers (1.2) derrière Milan Menten (Bingoal Pauwels Sauces WB - voir classement). "J'ai connu une belle préparation à Calpe, mais je ne m'attendais pas à décrocher de si beaux résultats d'entrée de jeu", se réjouit-il au micro de DirectVelo.

Dans le final de la course d'un jour nordiste, la formation Bingoal Pauwels Sauces WB a mis la pagaille au peloton en créant des bordures. Absent du premier groupe, le coureur de 20 ans s'est arraché pour rentrer. "Mes coéquipiers Aaron Van der Beken et Matthew Rice ont fait en sorte de réduire l'écart avec le premier groupe à une dizaine de secondes. Ensuite, j'ai tenté le tout pour le tout pour revenir sur la tête de la course, un effort violent qui m'a coûté beaucoup d'énergie. Il restait encore 28 kilomètres à ce moment-là. J'ai ensuite souffert pendant un tour, car ça ne débranchait pas à l'avant, il y avait de nombreuses attaques. Entre-temps, on avait décidé de jouer ma carte au sprint. Du coup, mes coéquipiers Milan Paulus, Alec Segaert, Lennert Van Eetvelt et Vincent Van Hemelen m'ont protégé", narre-t-il. Au sprint, le spécialiste de la piste a été battu de justesse par Milan Menten. "Il n'y a pas une grande différence. Milan Menten a fait un superbe sprint. Sans avoir gaspillé des forces dans les bordures, peut-être que j'aurais eu une plus grande chance de m'imposer. Mais c'est facile à dire après coup".

DEVENIR UN SPRINTEUR RÉSISTANT COMME ARNAUD DE LIE

Ces deux premières courses de la saison illustrent ses qualités de sprinteur, même s'il aimerait se profiler comme un Arnaud De Lie, vainqueur du Challenge Verge-DirectVelo Belgique la saison dernière et lauréat ce dimanche du Grand Prix Monseré (1.1). "Il est plus résistant que moi. Il a plus de caisse sur les parcours difficiles. Je ne fais pas de la route depuis longtemps, car j'ai fait beaucoup de piste par le passé". Son transfert au sein de la réserve de la Lotto-Soudal, en provenance d'Acrog-Tormans à l'intersaison, doit l'aider à devenir plus fort. "Le programme proposé chez Lotto avec des courses comme le Tour de Normandie, le Tour de Bretagne ou encore Paris-Roubaix Espoirs, doit m'endurcir et m'aider à devenir plus complet, et pas simplement un coureur rapide".

LA PISTE EN ÉTÉ

Même s'il donne la priorité à la route durant ce printemps, il n'en oublie pas la piste. Le natif de Bornem demeure motivé par la poursuite par équipes. D'ailleurs, il était à l'entrainement au vélodrome Eddy Merckx à Gand la semaine passée. Il sent déjà du changement depuis l'intronisation du duo Kenny De Ketele et Tim Carswell (lire ici). "La manière de s'entrainer est différente. Les distances parcourues et l'intensité ne sont pas les mêmes. Je ne dirais pas que c'est plus difficile, mais il y a clairement une autre approche. Nous sommes partis sur du long terme. Dans cinq ans, nous devrions en récolter les fruits".

Gianluca Pollefliet ne participera pas à la première manche de la Coupe des Nations à Glasgow (21-24 avril) pour donner la priorité au Tour de Bretagne (25 avril-1er mai). Durant l'été, il compte bien participer aux Championnats d'Europe sur piste, Espoirs à Anadia au Portugal (14-19 juillet) et Élites à Munich, en Allemagne (11-16 août). Avant cette tournée estivale, place à la suite de son printemps sur la route avec dimanche prochain une nouvelle course où les sprinteurs sont souvent à la fête : la Dorpenomloop Rucphen, une Classe 2 aux Pays-Bas.

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