Peter Pieters : « J'ai fait mon devoir jusqu'au bout »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Avec six médailles (une en or, quatre d'argent et une de bronze), la Belgique a réalisé l'un de ses meilleurs Championnats du Monde. Il faut remonter à 1963 pour trouver trace d'un meilleur bilan. À l'époque, les athlètes belges avaient rapporté sept breloques alors qu'il y avait moins d'épreuves au menu. En revanche, qu'un(e) sportif(ve) ramène trois médailles est une première pour la Belgique sur un grand Championnat. En effet, Lotte Kopecky a obtenu l'or à la course aux points, et l'argent à l'élimination et à l'Omnium. ''Personne ne pouvait la suivre ce dimanche sur la course aux points'', constate le sélectionneur national Peter Pieters auprès de DirectVelo, qui a salué la prestation d'ensemble de sa sélection. ''Dans chaque discipline, mis à part le keirin avec Nicky Degrendele, nous avons bien roulé. L'Américaine hommes a été très disputée. Pour le même prix, on la gagnait comme on pouvait faire cinquième. C'était une belle course. La poursuite par équipes ne s'est pas trop mal déroulée. Les jeunes sont prometteurs".

Pour le Néerlandais, ce Mondial avait une saveur particulière car c'était son dernier pour le compte de Belgian Cycling après avoir passé onze ans en tant que sélectionneur. ''J'ai fait mon devoir jusqu'au bout'', déclare-t-il en laissant clairement voir son amertume. "J'ai appris il y a une semaine que je n'étais pas reconduit. Les négociations pour ma prolongation de contrat ont trainé. Je le sentais arriver". Pour rappel, la fédération n'a pas prolongé le contrat de Peter Pieters. Elle remettait en cause sa relation et sa communication avec les coureurs (cliquez ici). Il y avait également des tensions entre lui et le coordinateur sportif Koen Beeckman.

À 59 ans, Peter Pieters a déjà une belle carrière derrière lui. Avant d'arriver en 2010 chez Belgian Cycling, il avait été entraineur du sprint aux Pays-Bas et coach d'endurance pour la Pologne. Son avenir n'est pas déterminé. Il n'exclut rien. Toutefois, s'il venait à travailler de nouveau pour une fédération, il espère que celle-ci aura les moyens. ''C'est incroyable ce que nous avons réalisé ici et pourtant, c'est tellement frustrant de travailler avec si peu de moyens. Si je reste sélectionneur national, il faudra que ce soit avec un grand pays qui joue directement les premiers rôles, car je ne veux pas démarrer de zéro. Ça demande trop de temps et d'énergie. Mais on verra, qui sait, peut-être que je vais me retirer complètement du milieu du vélo".

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