Damien Touzé : « Elle est moins amère »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Décidément, Damien Touzé est abonné à la troisième place sur les Championnats de France. Sur la dernière marche du podium à Saint-Amand-Montrond chez les Espoirs en 2017, il avait remis le couvert deux ans plus tard chez les Élites, à la Haye-Fouassière. Le cycle de deux ans est respecté puisque le coureur d’AG2R Citroën Team a de nouveau franchi la ligne en troisième position, à Épinal cette fois-ci (voir classement). "Elle est moins amère que la dernière fois", sourit-il jaune à l’idée de se souvenir d’il y a deux ans, où il avait été devancé au sprint par Warren Barguil et son coéquipier Julien Simon.

Cette fois, la domination du vainqueur n’a souffert d’aucune contestation. "Aujourd'hui (dimanche) c'était à la pédale. Quand Rémi (Cavagna) a attaqué, j'ai essayé de prendre la roue. Avec les virages, il a viré très vite et pris dix mètres. On a tous essayé de faire l'effort, de rouler à quatre-cinq, mais aujourd'hui c'étaient les jambes qui parlaient, donc il n'y a aucun regret sur ce coup". Pour lui, il n’y avait aucun moyen, ou presque, de battre le coureur de la Deceuninck-Quick Step ce dimanche. "Peut-être en lançant la course plus tôt. Mais c'était aussi un risque de désorganiser l'échappée".

« JE NE VOIS PAS COMMENT ON AURAIT PU L’ÉLIMINER »

Pour changer le cours des choses, il aurait fallu un tout autre scénario dans les derniers tours. "Quand on voit son numéro dans le final, à part un enterrement, je ne vois pas comment on aurait pu l'éliminer. En tout cas il n'aurait pas été distancé à la pédale. Il était vraiment le plus fort aujourd'hui". Fait plutôt original sur un Championnat de France, c’est l’échappée matinale qui s’est disputé la victoire, après 242 kilomètres. "On était quelques coureurs désignés pour y aller. On voulait mettre les bonnes cartes devant, c'était chose faite avec Geoffrey (Bouchard) et moi".

Puis il a fallu manœuvrer face aux autres dangers à l’avant, tout en étant attentif aux retours de l’arrière. "On était plutôt tranquille parce que j'ai une pointe de vitesse. On savait qu'on pouvait jouer les premiers rôles. Geoffrey est sorti en forme d’un très bon Giro, dans la bosse il était très bien. Derrière on était relax, on avait les bonnes cartes à l'avant". Et à part l’attaque fulgurante de Rémi Cavagna, l’échappée matinale a tenu bon. "C'était de la montée et de la descente. Donc pour qu’un peloton s’organise et reprenne une échappée c'est très compliqué. La première était donc importante". Pour ajouter une nouvelle médaille de bronze à sa collection. 

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