Les moussaillons de l'AC Bisontine ont tenu la barre

Crédit photo Michaë Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaë Gilson - DirectVelo

Comme des grands. Les coureurs de l'AC Bisontine ont tenu la baraque ce dimanche pour défendre le maillot jaune de Simon Combes sur la route de la dernière étape du Tour de la Manche (Elite Nationale). Le vent n'a pas fait tanguer le navire des coureurs franc-comtois. L'équipage alliait vieux loups de mer et jeunes moussaillons mais tout le monde était sur le pont pour défendre le trésor de Simon Combes.

Dans son vaisseau amiral de directeur sportif, Francis Mourey a pu admirer le travail de ses coureurs. "L'équipe était très forte dès le début. On a pris la première étape dans le bon sens. Dans un Tour de quatre jours, c'est difficile de se rétablir si on commence mal. On était venu avec deux coureurs pour le général : Harrison (Bailey) et Simon, indique-t-il à DirectVelo. Simon est dans le bon coup le premier jour. Au bout de deux jours, on a commencé à penser au général et samedi, l'équipe a été vraiment active. Simon a conclu le travail de ses équipiers en allant faire deux et en prenant le maillot jaune".

« ON L'AVAIT NOTÉ SUR LA POTENCE  »

Avant le départ de la dernière étape, à Avranches, l'ancien vainqueur du Tro Bro Leon a transmis ses consignes. "Mon rôle a été de les rassurer avant le départ, leur donner le fil rouge de la journée et ils ont réussi à l'appliquer à la lettre". Première tâche, filtrer les échappées. "Je leur ai demandé de rouler un bon tempo dès le départ avec quatre coureurs. Ils ont laissé partir une échappée (de neuf coureurs, NDLR) où le mieux classé était à 3 minutes".

Puis Tom Mainguenaud, à 1'18" au général, réussit à faire le bond en compagnie de Gari Lagnet, son coéquipier de Sojasun espoir-ACNC. Simon Combes l'a à l'oeil. "On l'avait noté sur la potence", glisse le maillot jaune. Mais parmi les jeunes pousses de l'équipes de N1, il y a un capitaine expérimenté, qui n'a plus le mal de mer depuis longtemps, à force de tourner sur des petites pistes à l'hiver : Morgan Kneisky ne s'affole pas. ""Momo" n'a pas du tout paniqué, il a pris les choses calmement, raconte le maillot jaune à DirectVelo. Quand les deux Sojasun sortent dans la bosse, je voulais qu'on y aille, il m'a dit « non non, laisse faire ». Alors je n'ai pas paniqué".

Avant d'arriver au port, à Granville, les Bisontins gardent le cap. "Ils ont bien tenu la barre. Ils sont arrivés sur le circuit final avec moins d'une minute, comme je leur avais demandé, poursuit Francis Mourey. A ce moment là, c'était gagné. Sur des circuits en ville, c'est facile à contrôler. Encore fallait-il que Simon n'ait pas de problème mécanique" (voir le classement).

« JE PENSAIS A LA BATTERIE DU DI2  »

Les coureurs de l'AC Bisontine n'ont pas perdu pied face aux autres armadas de N1. "On est monté en N1 l'an dernier, ça fait progresser", note le vainqueur du Tour de la Manche qui apprécie l'aide de ses camarades. "L'équipe a super bien géré. Harrison était encore frais sur le circuit final, il m'a donné un bon coup de main alors que j'étais un peu moins bien qu'hier (samedi)". Francis Mourey a vu aussi que "Thibault Germain marchait bien. Ils n'ont pas eu peur de la tâche qui les attendait. Ils n'avaient quasiment jamais défendu un maillot à part Morgan qui a l'expérience. Tous les autres sont des jeunes".

Le club de N1 repart donc de la Manche avec la victoire finale pour Simon Combes qui aurait "bien voulu gagner une étape aussi". Son directeur sportif apprécie les qualités de grimpeur de son coureur, et pas seulement. "C'est un bon coureur, sérieux, maintenant il faut continuer". Le principal intéressé se tourne maintenant vers le Tour du Beaujolais (12-13 juin) où ses qualités de grimpeurs trouveront un parcours adapté. Etudiant en école d'ingénieur en génie électrique, il sera en stage en entreprise pendant les six prochains mois. "Je vais continuer le vélo comme ça, pour le fun". Mais il aimerait bien réunir son intérêt pour le vélo et l'électricité dans son futur travail. Le vainqueur du Tour de la Manche a d'ailleurs déjà commencé. "Hier soir, je pensais à la batterie du Di2, mais c'est bon elle était chargée". Le navire de l'AC Bisontine pouvait larguer les amarres tranquille.

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