Tim Merlier : « Ma condition ne pouvait pas être partie »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Sentant la fatigue grandissante au Tour d'Italie, Tim Merlier avait préféré renoncer. Le coureur d'Alpecin-Fenix avait déjà réussi son premier Grand Tour après avoir enlevé la première étape au sprint. Après quelques jours de récupération, le coureur d'Alpecin-Fenix a ajouté le Tour du Limbourg à son programme et il a ajouté en ce Lundi de Pentecôte un cinquième succès cette saison (voir classement). ''Ma condition ne pouvait pas être partie en l'espace de quelques jours'', déclare-t-il à l'arrivée à DirectVelo. Pourtant, les sensations n'étaient pas fantastiques. "Je n'étais pas super aujourd'hui. Mais quand je regardais les visages des autres, ils n'avaient pas l'air beaucoup mieux. Ça donne le moral." Au départ du Tour du Limbourg, le sprinteur de 28 ans avait la pancarte et il l'a ressenti durant les 200 kilomètres du jour. "J'ai eu l'impression qu'ils couraient contre nous aujourd'hui. Si les autres ne veulent vraiment pas collaborer, ce n'est pas grave à mes yeux que l'échappée aille au bout. Moi, j'avais déjà quatre victoires en 2021. On avait perdu Guillaume Van Keirsbulck et Laurens De Vreese plus tôt. On ne pouvait donc plus rouler dans les derniers kilomètres."

Une tactique osée dans la mesure où le coureur de la Lotto-Soudal Brent Van Moer, très costaud, s'est présenté avec dix secondes d'avance à la flamme rouge (lire ici). "On savait qu'on sprintait pour la victoire. A un kilomètre du but, on l'avait vraiment bien en point de mire. Avec la légère montée finale, je pense que nous l'aurions repris. Il faut dire que le peloton roule à 60/70 km/h" Comme Brent Van Moer, le peloton a lui aussi été gêné par le signaleur à un peu plus de 500 mètres de l'arrivée. "Il y avait un signaleur au milieu de la route. Dans notre groupe, certains ont pris à droite comme Florian Vermeersch. On a dû freiner puis repartir. On a su qu'on était bien sur le bon itinéraire au moment de retrouver le panneau des 500 mètres. Après avoir freiné, j'ai vraiment cru que la course était perdue. Puis, j'ai tout remonté, même le coureur d'Arkéa-Samsic (McLay NDLR)."

LA TÊTE ENCORE EN ITALIE

Malgré la victoire du jour, le Belge a encore la tête en Italie. "Ça été douloureux de quitter le Giro. Être tout seul à l'aéroport, c'était difficile à gérer. Heureusement, j'ai reçu le soutien de ma famille à mon retour. Mais quand je vois la course à la télévision, je me dis que ma place est là-bas", dit-il emprunt de nostalgie. D'ailleurs, les organisateurs du Giro lui ont donné leur accord pour pouvoir recourir pendant la durée de leur Grand Tour.

Le compteur du cyclocrossman en est donc à cinq succès sur route, après le Grand Prix Samyn, le Grand Prix Monseré, la Bredene Koksijde Classic et une étape au Tour d'Italie. Statistique étonnante : il n'a pas encore perdu le moindre sprint sur le sol belge en 2021 quand on prend en compte le sprint du peloton pour la 3e place d'A Travers la Flandre. Sur les huit courses d'un jour auxquelles il a participé, il en a remporté quatre. C'est Monsieur 50%. Et ce n'est sans doute pas terminé car le Limbourgeois va maintenant enchainer avec Dwars door het Hageland (samedi 5 juin), l'Elfstedenronde (dimanche 6 juin) et le Baloise Belgium Tour (9 au 13 juin).





 


 

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