Gladys Verhulst a pu batailler et gagner

Crédit photo Patrice Fouques

Crédit photo Patrice Fouques

Elle s’était parée d’argent au Championnat de France de Grand-Champ. Gladys Verhulst a cette fois bien levé les bras, sur la manche de Coupe de France de Sud Yvelines, dimanche dernier (voir classement). "C’est bête à dire mais je suis vraiment contente de gagner sur une Coupe de France, j’ai toujours fait deux… ou pire, sourit-elle. Ce sont les meilleures DN, et j’étais seule, donc c’est d’autant plus satisfaisant de parvenir à triompher". Une première également pour son équipe, le Team Arkea, créée cette année. "C’est important de se montrer sur tous les fronts, montrer qu’on peut gagner partout. Les filles courent bien en Ardèche et sont reconnaissantes de ma victoire". Ses coéquipières ont depuis connu une deuxième victoire en Ardèche, ce mardi, grâce à Pauline Allin (lire ici). 

Alors qu’une échappée de deux filles (Sandrine Bideau et Marion Norbert-Riberolle) se dessine, Gladys Verhulst reste au chaud dans le peloton. "Je n’ai pas eu de bon de sortie, c’est compréhensible. Toutes les DN se sont organisées". Les deux fuyardes sont rappelées à l’ordre dans le dernier tour. Vient alors l’explication finale, dans la bosse d’arrivée. "Je savais que je pouvais faire quelque chose sur ce final. Justine Gegu attaque aux 200-300 mètres, je devais y aller sinon toutes les filles allaient faire l’effort et je me serais faite déborder". Puis la coureuse de 23 ans impose sa pointe de vitesse et déborde tout le monde dans les 100 derniers mètres.

« LA COURSE OÙ TOUT LE MONDE RÊVE D’ALLER »

Cette fois-ci, il n’y avait pas d’Audrey Cordon-Ragot déchaînée pour priver Gladys Verhulst d’un succès. "J’avais plus de doute dans un sprint sur le plat qu’en bosse, car Iris (Sachet) va très vite. Mais sur une arrivée comme ça j’ai la giclette, j’étais confiante pour le sprint". Une victoire d’autant plus réjouissante, que la vice-championne de France n’avait pas forcément coché la course. "Il était convenu que je ne sois pas en Ardèche, mais je voulais absolument courir ce week-end. Je me suis dit pourquoi pas, ça peut être intéressant d’y aller". Preuve qu’elle a bien digéré sa campagne dans le Morbihan. "Après les France, je me suis remobilisée pour les Europe, j’ai bien géré le psychologique. J’ai bien récupéré dans l’ensemble".

Gagner marque donc un doux retour à la réalité après l’enchaînement des Championnats. "C’était des grosses courses. Il y avait beaucoup de fatigue, la pression est redescendue. C’était bien de faire une Coupe de France pour batailler, pas comme à Nice". Car sur la Course by Le Tour, Gladys Verhulst est en souffrance et termine hors délai. "J’ai pu souffler après et profiter pour rester deux jours à Nice. J’ai roulé sous le soleil, ce n’est pas le même cadre qu’en Normandie, plaisante-t-elle. J’ai eu l’impression de décompresser davantage". Désormais, place à Isbergues, Liège-Bastogne-Liège… et la découverte de Paris-Roubaix si l'équipe Arkea est retenue. "C’est la course où tout le monde rêve d’aller, même si c’est la galère, s’amuse-t-elle. J’aimerais me dire ‘’j’ai fait Paris-Roubaix !’’".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Gladys VERHULST WILD