C’est un road trip qu’elle attendait depuis un moment et qu’elle n’est pas près d’oublier. Ce vendredi, Maëlle Grossetête - accompagnée d’une amie, Juliette Landon (Team Macadam’s Cowboys & Girls) - a mis un terme à trois jours d’aventure entre l’Isère et la Haute-Savoie. Au programme, de longues sorties à vélo, entre pique-nique et nuits sous la tente. L’habituelle sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, Championne de France Espoirs du contre-la-montre en titre, fait partager son aventure à DirectVelo. 

« Je viens de passer 72h très riches et intenses. Avec Juliette, une copine, on avait très envie de se lancer dans ce type d’aventure. Tout était préparé à l’avance, on savait exactement où l’on allait et ce que l’on ferait. On avait prévu trois jours de longues sorties à vélo ; une centaine de kilomètres sur chacune des deux premières journées (106 et 87, NDLR) puis 217 bornes le dernier jour, pour la sortie la plus longue de ma vie jusqu’à présent (sourire). En tout, on a passé près de seize heures sur le vélo. Tout a commencé mercredi, au départ de Grenoble. Direction Annecy, puis les Contamines le lendemain… 

« C'ÉTAIT VRAIMENT L’AVENTURE »

Ce road trip, on l’a fait en totale autonomie. On a dormi dans des tentes et on allait chercher à manger dans des supérettes du dernier village dans lequel on passait à chaque fin de sortie. Pendant ces longues balades, on s’arrêtait quand on le voulait, en free style, lorsqu’il y avait un beau panorama et des photos à prendre. C’était vraiment l’aventure !

J’avais cette idée en tête depuis un moment. Après ce confinement et toute cette frustration de rester à la maison, j’ai vraiment eu envie de me lancer. Surtout, c’était l’occasion rêvée ! D’habitude, on est toujours pris entre les stages et les compétitions et il est compliqué de trouver du temps pour se lancer dans ce genre de choses. C’était le bon moment et en plus, on a profité de trois jours de beau soleil, sans le moindre nuage. 

« QUINZE KILOS DE MATÉRIEL À TIRER »

Il n’y a pas eu de couac, c’était top. C’était la liberté totale, sans obligations… On n’était pas là pour regarder les watts ou la fréquence cardiaque mais juste pour se faire plaisir et admirer le paysage. On a plusieurs fois échangé quelques kilomètres de route avec des amis, qui avaient décidé de nous rejoindre. C’était chouette.

On avait environ quinze kilos de matériel à tirer sur le vélo, avec la tente, les vêtements et tout le reste. Dans les bosses, c’était super dur (rires). J’avais l’impression d’être plantée. Et dans les descentes, il fallait faire bien attention avec le centre de gravité et des repères différents. Au final, les journées sur le vélo étaient quand même longues ! Mais c’est bien, ça change et ça coupe de la routine habituelle. Surtout, ça rentrait pleinement dans le cadre d’un bloc d’endurance dans cette période de reprise sur la route. 

« JE PENSE REMETTRE ÇA »

On savait à peu près où on allait dormir, à Annecy et aux Contamines. Mais c’est une fois sur place que l’on a décidé des endroits précis, en fonction du vent, du soleil, de la vue… Une fois, il a fallu que l’on accélère sur la fin de notre sortie car on a failli arriver après la fermeture de la supérette. Pourtant, on se levait dès 6h30. Bon, au pire des cas, il nous restait l’option des sushis ou du McDo… Mais on a réussi à tenir un bon rythme dans le dernier col et ça l’a fait (rires). Ce vendredi soir, on a repris la voiture mais on a profité d’un dernier moment sympa, avec Juliette. Au programme de la soirée : pizzas au bord du lac. On voulait profiter jusqu’au bout.

Je connaissais déjà la plupart des routes de ces trois journées car ce sont, pour la plupart, mes habituelles routes d’entraînement. Pour une première expérience de ce type, je préférais faire comme ça. C’est plus rassurant. Je connaissais les meilleurs endroits où passer, les points d’eau… J'ai quand même découvert quelques cols que je n'avais jamais escaladés jusque-là. En tout cas, cette idée d’allier le sport, la nature et l’aventure, c’est top. Cette liberté est vraiment précieuse. Je pense remettre ça un de ces quatre ! ».