Florian Vachon : « Je suis un homme de parole »

Crédit photo Elen Rius - Team Arkéa-Samsic

Crédit photo Elen Rius - Team Arkéa-Samsic

Près de sept heures de vélo pour plus de 290 kilomètres de course : voilà ce à quoi aurait dû ressembler le programme de Florian Vachon samedi dernier. Alors que 2020 marque sa treizième et dernière saison dans les rangs professionnels, le sociétaire de la formation Arkéa-Samsic avait en effet prévu de découvrir Milan-San Remo cette année, après avoir préalablement posé les roues sur les chemins des Strade Bianche, là aussi pour la première fois. Mais la pandémie de coronavirus n’a pas permis au natif de Montluçon (Allier) de se rendre sur les courses italiennes, auxquelles il ne prendra ainsi peut-être jamais part, à moins qu’elles se disputent beaucoup plus tard dans la saison.

Dans un premier temps, cela n’avait pas eu que des désavantages puisqu’il s’est imposé, en Classe 2, sur les routes du Grand Prix de Lillers (lire son interview d’après-course), où son équipe avait été chercher un jour de course pour compenser. Depuis, Florian Vachon n’a bien évidemment pas pu retrouver la compétition et prend, comme tout le monde, son mal en patience. Malgré la particularité de cette situation qui va le priver de disputer de nombreuses courses pour la dernière fois, il ne songe pas à repartir pour une saison supplémentaire en 2021. “Je suis un homme de parole et j’ai pris la décision d’arrêter. Je resterai donc là-dessus. Je suis plutôt optimiste même si on sait tous que ça va être long. On ne pourra sûrement pas courir avant début juin, au moins, mais j’espère tout de même avoir l’occasion de finir ma carrière sur une bonne note”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo.

« J’AIME LE TRAVAIL BIEN FAIT »

Florian Vachon ne sait pas combien de courses il aura encore l’occasion de disputer avant de mettre un terme à sa carrière cycliste, lui qui était passé pro en 2008 chez Roubaix Lille Métropole. Peu importe : il ira là où il sera possible d’aller sans dramatiser. “Arrêter ma carrière sera spécial tout court. Le coronavirus ne change rien à cela. Au moins, je pourrai toujours dire que j’ai connu cette période-là, qui restera à coup sûr dans les mémoires et dans les livres d’histoire”. Pour le reste, il promet que “l’impression ne sera pas forcément différente. Ce sera la fin de ma carrière comme prévu, c’est tout”.

À quelques mois de mettre un terme à sa carrière, le coureur de 35 ans trouvera-t-il la motivation nécessaire pour repartir sur un dernier cycle d’entraînements, confiné à la maison ?
“Il faut voir si je serai aussi motivé que je ne l’étais cet hiver mais j’aime le travail bien fait jusqu’au bout. Mon employeur compte également sur moi et j’essaierai donc de répondre présent. Mais c’est vrai que j’avais déjà fait de gros efforts cet hiver car je savais que c’était ma dernière saison”, admet l’ancien vainqueur de la Classic Sud-Ardèche, de la Classic Loire-Atlantique, du Tour du Finistère ou encore de Paris-Bourges. “Je m’étais promis de bien finir, sur une belle saison, et je voulais donc mettre les actes en face des paroles. Cette fois, peut-être qu’il faudra repartir pour une nouvelle grosse préparation pour trois mois de compétition… Mais je tiendrai jusqu’au bout”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Florian VACHON