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Melvin Landerneau, pilote d'essai de T20

Crédit photo Look Cycle

Crédit photo Look Cycle

En 1984, LOOK débarque dans le monde du cyclisme sur la pointe des pédales. 35 ans plus tard, la marque est devenue une référence dans le monde des cadres carbone et même des roues depuis son association avec CORIMA, une autre marque française. A elles deux, elles comptent 18 médailles d'or aux Jeux Olympiques depuis 1992.  En dix articles, DirectVelo revient sur l'histoire de l'entreprise de Nevers qui a des idées et de la suite dans les idées au point d'être le plus ancien partenaire technique d'une fédération olympique.

Les Formules 1 ont leur pilote d'essai. Alors il en fallait bien un pour le nouveau bolide de Look, le T20. C'est Melvin Landerneau qui a été désigné pour essayer pour la toute première fois en compétition le bijou sorti du cerveau, des mains et des machines de l'usine de Nevers. "Après le Championnat d'Europe, on m'a annoncé que j'allais courir les deux premières manches de la Coupe du Monde avec le T20. J'étais ravi de le tester, d'autant plus que j'ai performé", déclare-t-il à DirectVelo.

« PLUS LÉGER ET PLUS RIGIDE »  

Le coureur de 22 ans a tout de suite ressenti la différence avec le R96, le modèle précédent. "On sent bien la rigidité, même si les vélos Look ont toujours été réputés pour être rigides. Il est rigide et réactif. Dès qu'on se dresse sur les pédales, il répond tout de suite", analyse-t-il. En effet, le pédalier a gagné 25 % de rigidité par rapport au millésime 2016.

Plus rigide, il est  aussi plus léger de 880 grammes que son prédécesseur. "Ils ont réussi à l'alléger tout en améliorant sa rigidité", apprécie le sociétaire du VCESQY-Team Voussert.  Au banc d'essai de la compétition,  son nouvel avion de chasse s'est presque envolé. "Au démarrage, c'est un avantage d'être plus léger".  Dans le vélodrome de Glasgow, pour la deuxième manche de la Coupe du Monde, Melvin Landerneau, le dernier étage de la fusée tricolore de la vitesse par équipes est mis en orbite par Quentin Caleyron et Sébastien Vigier. Il explose ses chronos au poste de finisseur. Sur son T20 il signe deux fois 12''7 dans le dernier tour lancé, soit 1/10e de mieux que son temps réalisé quelques semaines avant à Apeldoorn, au Championnat d'Europe.

UNE LONGUEUR D'AVANCE

Le vice-Champion d'Europe Espoirs du kilomètre a fait corps avec sa machine. "Le T20 est plus long ce qui fait que nous sommes plus aéro dessus, une fois lancé", remarque-t-il. Look a suivi la réglementation pour allonger davantage le coureur sur son vélo. L'aérodynamisme du couple homme-machine, chaussé de roues Corima, est amélioré de 2 % ce qui représente un gain de 30 Watts à 75 km/h. Dans un sprint de 200 mètres, ces 30 Watts économisés représentent une bonification de la longueur d'un vélo. C'est ce qui s'appelle avoir une longueur d'avance dans un sport où la gagne peut se jouer à l'épaisseur d'une chape de boyau.

Les jambes de Melvin Landerneau ne sont pas les seules à avoir éprouvé le vélo des pistards français pour Tokyo 2020. L'usine Look à Nevers recèle  une salle de torture où toutes les pièces du cadre sont soumises à des tests  qui suivent les normes de qualité.  "Je suis rassurée, ça ne cassera pas !", s'exclame Mathilde Gros qui bénéficiera, comme toute l'équipe de France, du T20 à Tokyo.

Apprenez-en plus en cliquant ici : T20, le vélo de piste en carbone Made By LOOK.

Crédit photo : Franck Caudrelier - Look Cycle

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