Maxime Jolly, un novice sûr de son fait

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est le grand rendez-vous de sa première partie de saison, celui qu’il attend depuis des semaines, voire des mois. Pour ses débuts chez les Espoirs, Maxime Jolly s’apprête à participer à son premier Paris-Roubaix, lui qui n’a pas eu l’occasion de prendre part à l’épreuve dans la catégorie des Juniors. Mais il tient à rappeler qu’il a tout de même des références sur les pavés. “J’avais été repris à la flamme rouge sur le Tour des Flandres Juniors. J’avais bien aimé mon expérience aux Trois jours d’Axel également”. Le sociétaire du VCP Loudéac est prêt pour l’événement. “C’est le gros objectif de ma première partie de saison. Vu que j’étais blessé en début d’année, ça a repoussé la bonne condition physique que j’espérais avoir au printemps, mais je serai là pour Paris-Roubaix malgré tout”.

« NORMALEMENT, JE NE VAIS PAS PASSER À CÔTÉ »

Le Vendéen explique avoir fait la reconnaissance il y a deux semaines, avec sa formation. “J’ai la chance de connaître tous les secteurs pavés de la course. C’est déjà un bon point. Je n’ai pas trop regardé les engagés. Je sais qu’il y aura de bons coureurs. Je pense être capable de rentrer dans le Top 10. Et si je peux faire encore mieux…”, lâche-t-il auprès de DirectVelo. L’Espoir 1ère année se montre donc très ambitieux pour sa découverte de ce Monument du cyclisme. “Quand j’ai des objectifs dans la tête, je fais en sorte d’y arriver. J’ai la chance de ne pas avoir trop de pression. Je sais que normalement, je ne vais pas passer à côté. En tout cas, je l’espère”.

Réussir un grand résultat serait un énorme coup pour ce coureur régulier, mais qui n’a pas encore décroché de résultats marquants en ce début d’année. D’ailleurs, il n’avait pas non plus enlevé le moindre succès ces deux dernières saisons, chez les Juniors. “Pourtant, j’ai toujours été là. J’ai disputé pas mal de courses à l’étranger avec la Btwin. Je préférais ça, pour l’expérience, mais c’est vrai que le niveau est plus élevé en UCI et qu’il est donc difficile d’aller gagner des courses. Il me manquait à chaque fois un petit quelque chose pour gagner, mais je n’étais pas à la rue pour autant”.

« C’EST DE MA FAUTE »

Désireux de progresser le plus vite possible, l’étudiant en Terminale STMG, à Challans, qui imagine se lancer dans un BTS Négociations Digitalisation de la Relation Client en septembre prochain, tenait “vraiment à rejoindre une DN1 dès cette saison”. La raison ? Progresser le plus vite possible. “Certains m’ont dit que c’était risqué dès la sortie des Juniors, mais je m’en sentais capable. Et au final, effectivement, il n’y a rien de bien sorcier”. Sur ce début de saison, où tout n’a pas été simple pour son club, le garçon ne s’est pas vraiment inquiété. “C’est vrai que ça avait du mal à prendre, mais on fait le travail sérieusement et ça va finir par payer”.

Rapide au sprint, à l’aise dans les arrivées pour puncheur, Maxime Jolly concède avoir encore de vraies lacunes en montagne. Peu importe pour le moment, car ce sont d’autres qualités qu’il aura besoin sur les pavés du Nord, lui qui revient donc en forme après une période délicate. “Je suis tombé à l’Essor basque, et je me suis fait une entorse à la cheville, avec une fracture : rupture des ligaments à la cheville. J’ai passé presque un mois sans pouvoir m’entraîner. C’est dommage car pour une première saison chez les Élites, j’avais passé de bons tests à l’entraînement, et j’avais à coeur de prouver que ce que je faisais à l’entraînement était aussi faisable en course. C’est de ma faute, j’ai pris trop de risques en descente et c’était une erreur de jeunesse”. « L’Enfer du Nord » auquel il s’apprête à participer pourrait bien être l’occasion de définitivement tourner la page, et d’ouvrir un nouveau chapitre de sa jeune carrière.

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