Clément Champoussin : « Je n'avais plus de jus »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Le Chambéry CF imaginait un autre scénario. Au départ de l'ultime étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), dimanche, le club savoyard voulait mettre dans les meilleures dispositions Clément Champoussin pour l'aider à améliorer sa 6e place au général. Si les trois premiers classés avaient pris le large dès le premier jour, sept coureurs se tenaient en deux secondes entre la 5e et 11e position du classement au départ de Saint-Maurice-l'Exil (Isère). "Je voulais prendre des bonifications mais je n'ai pas réussi au premier sprint et j'ai même perdu deux places virtuellement", indique le coureur alors présent à l'avant dans un groupe de quatorze éléments. Mais Clément Champoussin, accompagné de son coéquipier Simon Verger et de quatre autres coureurs, ressort de l'échappée. L'Azuréen en profite pour terminer deuxième des deux autres sprints bonifications, empochant ainsi quatre secondes. Ce qui lui permet alors de retrouver virtuellement sa 6e place au général.

« NOUS AVONS PRIS UNE FESSÉE »

Mais la suite est cauchemardesque. Dans les longues lignes droites menant au circuit final, le vent provoque des bordures. L'échappée est rapidement revue par un peloton coupé en plusieurs morceaux. "Ma première partie de course m'a coûté beaucoup d'énergie, reconnaît le grimpeur de 20 ans. Je n'avais plus de jus dans le final. Nous avons été repris au moment où ça a borduré. Il y avait vent de côté. Je n'ai jamais pu récupérer". Sur le circuit final, incapable de suivre le groupe des coureurs piégés, il est contraint à l'abandon.

Clément Champoussin parle de "déception". Loïc Varnet veut, lui, retenir le bon comportement de ses coureurs. "En tant que centre de formation, nous sommes là pour apprendre, estime-t-il. Je suis mécontent quand ils ne font pas ce qu’il faut. Et ce dimanche, j'étais super satisfait de leur comportement. Ils ont été là collectivement pendant cette épreuve. Ils avaient confiance en eux. Ils ont fait une course magnifique jusqu’à 30 kilomètres de l'arrivée finale. Nous avons ensuite pris une fessée".

« JE N'AVAIS JAMAIS VU ÇA »

Comme bon nombre de suiveurs, le manager du CCF n'avait pas imaginé une telle bagarre dans la seconde partie de course. "Je n'avais jamais vu ça depuis que je suis présent sur l'épreuve. Le vent était plus violent et décisif qu’imaginé. Nous avions craché notre venin dans la première partie de l'étape. Nous sommes là pour ça : apprendre, observer et prendre de l'expérience. C'est un peu dur car ils ne sont pas récompensés. Mais ça participe à leur apprentissage".

Même s'il n'apparaît pas dans le classement final, Clément Champoussin a marqué les esprits lors de l'étape-reine samedi. "J'espère me rattraper sur mes prochaines courses. C'est une période importante", reconnaît-il. Des rendez-vous majeurs l'attendent : la Ronde de l'Isard, l'Orlen Nations Grand Prix, la Course de la Paix et le Tour de Savoie Mont-Blanc. De quoi oublier la déception du Rhône-Alpes Isère Tour en cas de bonnes performances.

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