Michaël Woods : « Je venais pour ça »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Michaël Woods a bien failli créer la sensation au Championnat du Monde Elites d’Innsbruck. Sur les terribles pentes de la montée de Gramart, le Canadien a fait excellente impression, mais il n’a pas su se débarrasser d’Alejandro Valverde ni de Romain Bardet, qui l’ont finalement devancé dans la ligne droite finale, quelques kilomètres plus loin, et plus bas (voir classement). Le médaillé de bronze revient sur sa performance du jour auprès de DirectVelo.

DirectVelo :
Es-tu surpris de ta performance ?
Michaël Woods : C'est une petite surprise et en même temps, je venais quand même pour ça. On en avait parlé avec l'ensemble de l'équipe et du staff et on se disait que c'était possible de faire quelque chose aujourd'hui (dimanche). Tout le monde croyait en moi, notamment tous mes proches à la maison. En fait, je ne l'attendais pas, mais je l'espérais.

« DU CHACUN POUR SOI »

Quand as-tu compris que tu allais jouer un rôle majeur dans la course ?
J'étais dans l'une de ces journées où tu sens directement que ça va bien se passer. Et effectivement, tout s’est bien déroulé jusqu'à la dernière ascension et ensuite, c'était du chacun pour soi.

Parle-nous de cette fameuse montée de Gramart…
Tout le monde avait peur de cette montée. C'était extrêmement difficile. Ca me rappelait un peu certaines montées du Tour du Pays Basque, par exemple, mais c'est rare dans le WorldTour. Il y avait une ambiance de folie, des gens qui hurlaient, du bruit de partout... Je voulais me servir de toute cette énergie pour avancer, et je l'ai fait. Il y avait tellement de fans, même dans les autres ascensions. C'était génial.

« ON M’A DIT DE NE PAS PANIQUER »

Ces derniers mois, tu t’es affirmé comme l’un des grands spécialistes de ces montées très raides…
Quand j'ai reconnu la montée, je me suis dit que c'était vraiment bon pour moi... C’est vrai que j’aime beaucoup ce type de montées. En même temps, je ne suis pas rapide au sprint, je suis nul en chrono, j'ai plein de choses à beaucoup travailler… Mais c'est vrai que ça ne va pas trop mal quand la pente est sévère (sourires).

Ta victoire d’étape sur le dernier Tour d’Espagne t’avait-elle mis en confiance pour ce Championnat du Monde ?
La Vuelta, j'y allais pour le général mais après deux chutes en début d’épreuve, j'ai dû revoir mes ambitions. Dans le staff, on m'a dit de ne pas paniquer et de me re-concentrer sur la dernière semaine, ce que j'ai fait. J'ai gagné cette étape et ça m'a fait beaucoup de bien. Quand tu cours face à de si bons coureurs, tu te dis que ça va être sacrément dur de gagner une course... Et c'est ce que je me suis dit pendant des années. Mais maintenant, je commence à réaliser que je peux le faire.

 

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