Audrey Cordon-Ragot, « chez Trek à 99% » en 2019

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Où courra Audrey Cordon-Ragot la saison prochaine ? Tous les suiveurs du cyclisme féminin se sont posés la question ce jeudi matin en apprenant l’arrêt de la formation Wiggle-High 5, dont la Française porte le maillot depuis maintenant quatre saisons. La quadruple Championne de France du contre-la-montre en titre, elle, n’a pas attendu cette fin de mois de juillet pour chercher un nouveau point de chute. Et pour cause : déçue et frustrée de la situation de son équipe, elle avait fait son choix depuis de longues semaines. “Nous n’étions pas au courant de l’arrêt de l’équipe. Nous n’avions aucune info de la part de notre manager, même si elle ne venait plus sur les courses ces derniers temps, ce qui était plutôt curieux. On se doutait d’un truc… De toute façon, ça ne changeait rien pour moi. Je serais partie même si l’équipe continuait”, explique-t-elle auprès de DirectVelo.

« C'ÉTAIT UNE CATASTROPHE »

Lors des derniers Championnats de France, la Bretonne avait déjà fait part d’une situation qui ne lui convenait plus, en conférence de presse (lire ici). “Je suis triste pour les filles de l’équipe, dont certaines qui devront peut-être cravacher pour trouver une autre équipe. J’apprécie ce groupe et si je suis restée dans l’équipe en 2018, c’était justement pour les filles, car l’ambiance était géniale. C’est ce qui m’avait fait continuer”. Mais alors, quel est donc le problème chez Wiggle-High 5 ? “On ne fonctionne pas comme une équipe professionnelle. Nous n’avons pas de bus, on voyage en voiture sur les courses… On a le camping-car de temps en temps, pour faire bien sur les très grosses courses. Franchement, c’était une catastrophe. A la longue, ça joue sur le moral de tout le monde, sur les performances. Ce n’est pas agréable. C’est vraiment compliqué depuis le début de saison”.

A bientôt 29 ans - elle les aura en septembre -, Audrey Cordon-Ragot a encore de belles années de compétition devant elle. Et la 6e de l’Amstel Gold Race est pratiquement fixée sur son avenir. “Je devrais courir chez Trek, à 99%. Nous avons eu de très bons échanges et normalement, c’est bon. Mais tant que le papier n’est pas signé, je serai en stress”, sourit-elle. Après les formations Astana, Groupama-FDJ, Mitchelton-Scott, Movistar, Lotto-Soudal et Sunweb, la Trek-Segafredo est en effet la septième formation masculine à créer son équipe féminine en parallèle. Une structure américaine qui se nommera Trek Factory Racing et dont Elizabeth Deignan sera la leader. “Il y a de grandes chances que ça se fasse pour moi”, confirme Audrey Cordon-Ragot.

« CE KREIZ BREIZH PRENDRA DE L’AMPLEUR »

D’ici-là, il reste tout de même une saison à finir. Ce jeudi, la lauréate du Chrono des Nations 2017 a d’ailleurs pris la 10e place de la première édition du Kreiz Breizh féminin (voir classement). “J’avais la pancarte, comme Aude (Biannic). Une fois encore, il était compliqué de manoeuvrer face au surnombre de la FDJ”, regrette celle qui se dit malgré tout ravie de la création de cette épreuve bretonne. “J’ai trouvé l’organisation super. Il n’y avait rien à dire sur la sécurité, et on a vu beaucoup de monde. Je pense que ce Kreiz Breizh prendra de l’ampleur à l’avenir. Le circuit était très exigeant. Le kilométrage me convenait parfaitement mais peut-être que pour certaines filles moins expérimentées, c’était un poil long. Mais j’ai bien aimé !”.

Pour la suite, Audrey Cordon-Ragot se rendra notamment à Glasgow prochainement pour y disputer les Championnats d’Europe sur route. “C’est toujours plaisant de retrouver les filles et le groupe France. Ca permet de se changer les idées. J’espère qu’on fera de belles choses là-bas”.

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