Tour de France : Sur les traces de... Primoz Roglic

Crédit photo Adria Mobil

Crédit photo Adria Mobil

C’est reparti pour un Tour ! Une nouvelle fois, tout au long de la “Grande Boucle”, DirectVelo vous propose de partir “Sur les traces de” coureurs du Tour de France, en évoquant grâce à un coéquipier, un adversaire, un dirigeant ou un proche, ses saisons dans les catégories de jeunes, ou en Amateurs. Pour ce nouveau numéro de notre rubrique, DirectVelo s’est entretenu avec le Slovène Aljaz Hocevar. En 2013, il a vu son compatriote Primoz Roglic - actuel 4e du Tour de France - devenir son coéquipier au sein de la formation Adria Mobil. Le leader de la Lotto NL-Jumbo faisait alors ses débuts à un tel niveau sur le vélo, après une seule saison chez les amateurs.

« Je me rappelle très bien de la première fois que nous nous sommes rencontrés. Nous devions faire une randonnée, tous ensemble avec l’équipe et les sponsors. Dès ce jour-là, j’ai senti Primoz très à l’aise avec tout le monde. Il n’était pas intimidé par le fait d’être là. Il n’avait pas une énorme expérience du monde cycliste et peut-être qu’à cette époque, certains ne croyaient pas vraiment en lui. En tout cas, pas pour faire carrière au plus haut-niveau.

« ON AURAIT DIT QU’IL AVAIT FAIT ÇA TOUTE SA VIE »

Au sein du groupe, nous n’étions pas forcément au courant de son histoire. Personnellement, je ne savais pas vraiment ce qu’il avait fait en tant que sauteur à ski, mais j’avais entendu parler de son histoire de chute (Primoz Roglic avait été victime d’une chute spectaculaire sur le tremplin de Planiça, en Slovénie. Cet incident avait fini par convaincre l’ancien Champion du Monde Juniors de la discipline de passer du saut à ski au cyclisme, NDLR).

Lorsqu’il est arrivé dans notre équipe Adria Mobil, il n’avait fait qu’une saison de vélo, en 2012, dans le peloton amateur. Malgré tout, j’ai vite compris qu’il allait faire de belles choses dans le monde du cyclisme. Il apprenait très vite et il se débrouillait très bien sur le vélo ! Honnêtement, dès les premières sorties, on aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie. Il m’avait notamment impressionné la deuxième année, lorsqu’il a gagné la course Croatie-Slovénie en solitaire.

« IL EST PARTI POUR GAGNER LE TOUR DE FRANCE UN JOUR »

Primoz n’a jamais été timide ou introverti. Il était même drôle, et faisait souvent des blagues. Et je sais qu’il est toujours le même aujourd’hui… Par contre, il était quand même différent de tous les autres cyclistes. Je ne le voyais jamais frustré, énervé… Il apportait toujours des ondes positives et une bonne énergie dans le groupe. On rigolait beaucoup avec lui. Ce qui m’a également marqué, c’est que dès le début, il était concentré sur le fait de devenir le meilleur cycliste du monde ! Et il ne baissait jamais les bras. S’il lui arrivait quelque chose de négatif, comme une chute, il s’en servait toujours comme d’une leçon, et il repartait au combat.

Au début, il avait quand même du mal à rouler en peloton. Lors de sa première course avec nous, le Trophée Porec, il y a eu une grosse chute. Je me rappelle que nous avions beaucoup rigolé car lorsque notre mécano est sorti de la voiture pour nous dépanner, le directeur sportif lui a dit : “regarde si Primoz n’a pas sauté dans un arbre pour esquiver la chute”, comme c’était un sauteur à ski… On se marrait bien. Enfin, toujours est-il que maintenant, je pense qu’il est parti pour gagner le Tour de France un jour. Il va juste falloir attendre un peu. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si bon dès cette année. C’est incroyable ! ».

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