Participer à une manche de la Coupe des Nations permet d'apprendre. Et ce n'est pas un cliché. Corentin Lesage peut en témoigner. Il y a un an, le Haut-Savoyard découvrait le haut-niveau international à l'occasion du Tour du Pays de Vaud (Suisse). Il arrivait alors dans la catégorie Juniors. "J'ai beaucoup appris au Tour du Pays de Vaud. J'ai retenu plusieurs choses de cette expérience : apprendre à mieux placer dans le peloton, prendre de la caisse et ne pas écouter mes sensations pendant la course. Parfois quand je n'étais pas bien, je pouvais baisser les bras. Ce n'est pas ce qu'il faut faire", sourit-il avec le recul. Cette première chez les Bleus a forcément motivé davantage le coureur licencié au VC Annemasse.

DES VRAIES COURSES DE VÉLO EN JUNIORS

En 2017, Corentin Lesage a appris ce qu'était "une vraie course de vélo". "Ça n'a plus rien à voir les Cadets où tu peux espérer gagner en partant à fond et en bourrinant tout le long. C'est plus organisé en Junior. Ça commence à ressembler au déroulement des courses pros. Il faut bien jauger ses efforts", dit le 22e du Challenge DirectVelo-Morphologics 2017 et 6e J1.

Forcément plus attendu cette année, il se dit satisfait de sa première partie de saison. Il retient son nombre de places sur un podium (six) et sa victoire lors d'une étape du Prix de la ville d'Aubenas. "J'aurais pu faire de meilleurs chronos mais je suis content car avec des si... Le club m'aide beaucoup. L'équipe est forte Je me sens en confiance, je prends du plaisir", assure-t-il à DirectVelo.

LE COUTEAU ENTRE LES DENTS

Julien Thollet, le sélectionneur national, a gardé un œil sur le garçon et l'a sans surprise repris pour le Tour du Pays de Vaud, qui débute ce jeudi par un prologue à Lausanne. "En étant pris en J1, j'avais envie d'y retourner. C'est différent cette année car je sais où je vais. Je sais ce ce qui m'attend pendant quatre jours. J'ai envie de faire un truc et aller le plus haut possible avec les autres gars de l'équipe", promet-il.

Corentin Lesage connaît la qualité du plateau du Tour du Pays de Vaud. "Ça va rouler vite du début à la fin, comme l'an passé. C'est physique pendant quatre jours, surtout que certains matins on se lève tôt. J'ai regardé le profil des étapes, ça a encore l'air bien vallonné", note le coureur qui affirme avoir "le couteau entre les dents".