Le Tom-Tom, la bonne route d'AGO-Aqua Service

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Le prénom Tom résonnera beaucoup dans l'équipe AGO-Aqua Service en 2018. En effet, ils seront trois dans l'équipe : Tom Wirtgen, Tom Paquot et Tom Van Vuchelen. Trois coureurs au profil différent. Si Tom Wirtgen incarne le spécialiste du contre-la-montre et visera la montée vers le monde professionnel en 2018, les deux autres débutent dans la catégorie Espoirs. Tom Paquot et Tom Van Vuchelen se connaissent déjà puisqu'ils arrivent de l'équipe Verandas Willems-CC Chevigny, qui a remporté le classement interéquipes de la Coupe de Belgique. Cette compétition rappelle donc des bons souvenirs aux deux garçons. "Je me suis surpris sur la manche de Korbeek-Lo. Je ne pensais pas être capable de résister à un peloton de 150 coureurs pendant dix kilomètres et ensuite battre un pistard dans un sprint à deux, je ne l'oublierai jamais", se rappelle Tom Paquot qui a également pris la quatrième place du GP Bonheiden... remporté au sprint par Tom Van Vuchelen. "Cela reste mon succès le plus marquant en 2017 mais je n'oublie pas ma deuxième place sur une étape de l'Etoile du Sud du Limbourg où j'ai remporté le sprint massif. Chose qui n'arrive pas souvent."

POINT COMMUN : LA POINTE DE VITESSE

Si les deux hommes ont brillé sur la scène Juniors, c'est grâce à leur panache et leur pointe de vitesse. Pourtant, le Namurois Tom Van Vuchelen ne se définit pas comme un véritable sprinteur. "Chez les Juniors, j'avais même tendance à éviter les sprints car en cas de chute, tu peux perdre une année complète. Chez les Espoirs, tu as un peu plus de marge puisque la catégorie s'étend sur quatre ans. Des coureurs atteints d'une mononucléose ou par des soucis de genou sont quand même passés dans le WorldTour ensuite", argumente-t-il. Ce manque d'expérience dans les emballages groupés traduit aussi le style du coureur. "Je ne veux pas attendre le dernier moment pour tout donner. Je pense qu'on peut me caractériser comme un puncheur qui peut conclure grâce à sa puissance". Si Tom Van Vuchelen possède une belle pointe de vitesse, son coéquipier Tom Paquot n'est pas en reste de ce côté-là. "Chez les Juniors, j'avais un bon sprint.  Quand je m'entraine avec Charlie Arimont, il me bat systématiquement mais peut-être qu'on en reparlera dans un an ou deux."

LA CONFIANCE POUR TOM PAQUOT, L'APPREHENSION POUR TOM VAN VUCHELEN

Les deux hommes entament ensemble ce nouvel épisode chez les Espoirs dans un état d'esprit différent. Tom Paquot a décidé de se consacrer à 100% à son sport et laisse de côté les études. "J'ai terminé mes humanités en technique d'agent d'éducation. J'ai trois diplômes à ma portée. En concertation avec mes parents, je prends une année pour voir ce que cela donne. En fonction des résultats, on va tirer un bilan et on verra ce qu'il en est pour 2019. Comme ça je saurai, j'ai une idée dans ma tête. Je ne veux pas attendre d'être en fin de vie dans l'équipe pour savoir. J'étais un des meilleurs Juniors la saison dernière. Quand je vois des Tom Wirtgen ou des Lionel Taminiaux, ce sont des machines quand ils prennent un relai. Maintenant, je n'ai pas encore terminé ma croissance. Le début de saison sera compliqué mais je pense qu'en mai, je me serai habitué au rythme et à la distance de cette catégorie. Durant l'hiver, je me suis préparé à ces changements. Il faut savoir enchainer les sorties de 160 kilomètres, sinon cela ne sert à rien", affirme Tom Paquot.

Face à la confiance de Tom Paquot, Tom Van Vuchelen, étudiant en éducation physique à Jambes, affiche davantage d'appréhension. "Je me demande comment je vais débrouiller avec les moins de 23 ans. Je m'attends à souffrir durant cette première année. La différence de morphologie et d'expérience sera plus conséquente, mais je sais que l'équipe croit en moi." Pour preuve, le 5e du Tour des Portes du Pays d'Othe (2.1) entamera sa saison en Croatie sur les deux courses 1.2, l'Umag et la Porec Trophy où il sera amené à sprinter pour la première fois."En l'absence de Lionel Taminiaux qui va nous rejoindre pour l'Istrian Spring Trophy, l'équipe m'a appelé pour disposer d'un élement rapide dans l'équipe, cela ne se refuse pas, d'autant que je serai au chaud."

« LA ROUTE MERVEILLEUSE C'EST COMME MA MERE »

Tom Paquot sera, lui, aligné sur Gand-Staden sur son terrain de prédilection, les classiques flamandes. "Et normalement, j'enchaine avec Bruxelles-Zepperen. Je me sens plus à l'aise dans les 'bergs' flamands où cela roule au caractère", estime le coureur.

S'ils démarreront leur saison à des endroits différents, les deux Espoirs 1 ont noté certains rendez-vous dans leur agenda. "En tant que Liégeois, j'aimerais courir le Tour de Liège. J'ai vu qu'il y avait une étape non loin de chez moi à Rémicourt. Je ne connais pas encore le profil mais cela m'intéresse." Pour Tom Van Vuchelen, aucun doute possible, deux épreuves sont immanquables : le Tour de Namur et le Grand Prix de Wallonie. On peut le comprendre car le 15e de l'E3 Harelbeke Juniors habite à moins de 200 mètres du pied de la Citadelle de Namur. "La Route Merveilleuse, c'est comme ma mère. Je l'escalade plusieurs fois par semaine. C'est une ascension qui convient à mon gabarit assez imposant. Le pavé n'est pas trop cassant, tu peux garder ta cadence. Je connais le coin de Profondeville, Yvoir, Godinne comme ma poche, mais être aligné sur le Grand Prix de Wallonie, ce serait un plaisir énorme. Depuis que je suis petit, les bus des équipes sont à 150 mètres de chez moi. Partager ce moment avec les gens qui regardent l'épreuve dans leur canapé serait formidable même si le défi restera de la finir", conclut-il.

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