Antoine Raugel a dû se plier à la coutume locale. Le cyclo-cross n'est pas au programme des coureurs du Chambéry CF, excepté à un moment précis de l'intersaison pour préparer l'année suivante. L'Alsacien et ses coéquipiers ont ainsi sorti les vélos de cyclo-cross ces deux derniers week-ends. Le 5e du Championnat d'Europe Juniors de Pontchâteau en a profité pour se rappeler au bon souvenir des amoureux de la discipline. Victorieux à Tupin-et-Semons (Rhône), il s'est ensuite offert dimanche dernier le titre Espoir de Champion Auvergne-Rhône-Alpes.

"Comme j'avais gagné le week-end précédent, je savais que je pouvais faire quelque chose surtout que Sandy (Dujardin) et Eddy (Finé) ont fait le choix de courir avec les Elites. Ça aurait été plus compliqué avec eux, reconnaît celui qui a rapidement pris le dessus sur le Stéphanois Maxime Jarnet. Je me savais en forme alors j'ai accéléré dès le premier tour pour creuser l'écart, avant de maintenir mon avance". Et les Chambériens ont rejoint la Savoie avec un triplé en poche, Antoine Raugel devançant Clément Champoussin et Jérémy Montauban.

DE LA LUGE AU PROGRAMME

A Moidieu-Détourbe (Isère), Antoine Raugel a impressionné les suiveurs tellement il a semblé facile sur ce « vrai » circuit de cyclo-cross. De quoi lui donner quelques regrets ? Pas vraiment. "J'ai dû arrêter le cyclo-cross mais c'est un mal pour un bien, estime-t-il. C'était la galère au niveau des conditions sur ce Championnat alors faire ça tous les week-ends... Je ne regrette pas. J'ai fait le bon choix ! Je me débrouille bien en cyclo-cross mais je ne suis pas un pur spécialiste".

Le Champion de France Juniors retient le positif de ce court passage dans les sous-bois. "Nous y étions avec toute l'équipe, on bosse ainsi ensemble. C'est que du plaisir surtout qu'on fait un, deux et trois", apprécie pour DirectVelo le coureur installé à Chambéry depuis la fin de l'été. Dans un effectif bouleversé au cours de l'intersaison, il semble avoir trouvé rapidement sa place. "On a tout pour réussir, ça va de la salle de muscu, pour bosser, au suivi avec les directeurs sportifs. Je m'adapte bien, ça me plaît !" En Savoie, Antoine Raugel a découvert les week-ends réguliers à la neige. "On peut faire du ski... Moi je fais de la luge", sourit-il.