On a retrouvé : Jérémy Grimal

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo.com

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La saison de cyclo-cross bat son plein en ce début de mois de décembre. Trois jours avant la finale de la Coupe de France, c’était le moment idéal pour prendre des nouvelles d’un ancien spécialiste de la discipline : Jérémy Grimal. Médaillé de bronze lors des Championnats de France Espoirs en 2010, celui qui a porté les couleurs du Charvieu-Chavagneux IC ou encore d’Albi VS s’est tourné vers sa reconversion au cours de l’année 2012. Mais le Languedocien n’est jamais bien loin du cyclisme et du cyclo-cross tout particulièrement.

DirectVelo : Le vélo reste-t-il au garage ?
Jérémy Grimal : J’ai un peu levé le pied cette année mais je n’ai jamais arrêté. Je sors encore sur la route ou en VTT et je me suis mis au triathlon. Et puis nous sommes un bon groupe d’amis autour de Montpellier et nous continuons à rouler ensemble. Il y a notamment les frères Koretzky, Arnaud Jouffroy, Christophe Laurent par exemple. J’essaie de faire la guerre mais c’est là que l’on voit que l’on a perdu (rires).

« DANS LE VELO DU LUNDI AU DIMANCHE »

Et les dossards, continues-tu à les épingler sur les cross régionaux ?
Non plus cette saison ! En course, je ne me fais plaisir que lorsque je suis prêt physiquement. Je manque de temps pour me préparer mais je garde les deux pieds dans la compétition. D’abord avec le magasin que nous avons monté avec mon associé (Bicycle Store, à Montpellier). Beaucoup de coureurs passent. Je suis aussi présent sur les courses le week-end pour accompagner les jeunes du comité de l’Hérault. Je suis dans le vélo du lundi au dimanche !

Tu n’as pas eu envie de couper ou de prendre de la distance en arrêtant les compétitions ?
Non j’ai toujours été à bloc vélo ! Dès mes 18 ans, j’avais passé mon Brevet d’Etat pour conseiller et transmettre un peu de mon expérience. Et puis le comité a tellement fait pour nous que j’ai toujours eu envie de rendre à mon tour. Nous nous occupons d’une dizaine de jeunes. Arnaud (Jouffroy) et moi nous leur donnons des conseils lors des reconnaissances. Comme on est "connu" dans la région, ils nous écoutent et sont contents de nous voir sur le vélo ! On se met la pression car l’on n’a pas envie de leur dire de bêtises.

MECANO DE VICTOR KORETZKY A NOMMAY

Alors tu seras présent à Nommay pour la finale de la Coupe de France ?
Oui mais dans un autre cadre ! Je serai le mécano de Victor Koretzky. C’est un ami et il aime se consacrer au cyclo-cross dans un environnement plus familial que lors de la saison de VTT.

Tu passes donc de l’autre côté de la barrière ?
C’est une approche complétement différente avec beaucoup plus de stress que lorsque l’on est coureur. Il faut que Victor soit le plus serein possible et qu’il se concentre sur la course. Mon vécu d’ancien coureur m’aide à le mettre dans les meilleures conditions. Je sais de quoi il va avoir besoin. C’est aussi une responsabilité car il faut que tout fonctionne parfaitement. Par exemple, une demi-heure avant le Championnat du Languedoc-Roussilon, il a fallu changer son câble de dérailleur. C’est une sacrée montée d’adrénaline !

« SUR LE PODIUM DU FRANCE AVEC UN AMI »

Justement l’adrénaline, celle du haut-niveau, te manque ?
De temps en temps, il y a ce petit manque qui revient. Surtout quand j’aperçois des noms que j’ai bien connu comme Melvin Rullière en ce moment ou Clément Venturini qui était le petit jeune qui montait à mon époque. Quand je me retrouve au départ de courses comme la Coupe de France, je me dis qu’avec un petit peu d’entrainement, je pourrais y être. Mais mon emploi du temps me revient vite en tête (rires).

Est-ce qu’il y a un moment qui t’a marqué pendant ces années vélos ?
Le Championnat de France 2010 sans hésiter. C’est un moment magnifique pour moi mais j’étais aussi très heureux de monter sur le podium avec Arnaud Jouffroy qui est un ami d’enfance. Matthieu (Boulo) qui avait gagné était un pote aussi.

Où est cette médaille aujourd’hui ? Dans un petit musée ou bien cachée ?
Elle est bien au chaud à la maison, dans une petite vitrine ! Quand je la regarde, j’ai les yeux qui brillent.  C’est toujours agréable de se replonger dans ces moments. Dans les moments de nostalgie, ça me remotive de tout de suite et je repars !

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